Rencontre infructueuse. [Heine PV Ombrage]

Il pleuvait... Heine détestait la pluie. Il n'avait pas prévu cette intempérie soudaine et il était juste en chemise et jean, comme d'habitude. La pluie... c'était moche, très moche. Trempé jusqu'aux os, risques de maladie... c'était chiant...

Le jeune homme bi-centenaire à la carrure d'un jeune homme de 20 ans parcourait les rues mornes de la ville. Avec ce temps de chien, il ne croisait qu'une ou deux personnes se couvrant sous un journal, un attaché-caisse ou un autre truc faisant office de parapluie, courant en direction de leur destination afin d'arriver avant de finir trop mouillés.

Il s'ennuyait... le jour déclinait lentement derrière son voile de nuages gris. Il allait bientôt faire nuit... Le jeune homme errait sans but, en quête d'une quelconque activité...

* Et si tu allais te faire une prostituée ? Histoire de t'entrainer pour quand tu feras le grand saut.
- Ce genre de chose ne m'amuse pas...
- Tu es si ennuyeux... qu'est ce qui m'a pris de te choisir pour ma mission ?
- Parfois, je me le demande...
- Va donc voler un peu de vie à quelqu'un, tiens, ça te fera passer le temps.
- Il nous reste 95 ans, on a le temps d'y penser...
- Toi alors...*

Sur cette conversation interne, le jeune homme se focalisa sur le présent et poursuivit sa ballade sous la pluie... foutue pluie...

le bar était fermé aujourd'hui. Soma avait ordonné une fermeture pour inventaire dont il se chargeait seul, donc Heine avait son jour mais rester chez lui à rien faire l'ennuyait, donc il sortait... sous la pluie...

Les rues était désertes. Pas d'enseigne, pas de porte, juste des ordures et des affiches à moitié arrachées ou effacées par le temps sur ces murs crasseux. Le genre de ruelle où on risquait des agressions dans les films... bah, il s'en moquait, il savait bien se défendre et ça amuserait Sheilah. Elle lui foutra peut être un peu la paix si un agression s'annonçait...

Ombrage s'était réveillé ce matin du pied gauche, morose et de mauvaise humeur, par son imbécile de téléphone. Ignorant la sonnerie, elle envoya directement son poing se loger sur le petit appareil électronique qui parcourut la chambre à une vitesse impressionnante. N'arrivant néanmoins pas à se rendormir, elle se levait donc à contre cœur de son lit douillet, enfilait ses inconfortables vêtements pour sortir avec fureur de sa maison bien trop vide et silencieuse. Elle parcourut à peine quelques mètres que la pluie se mit à tomber à verse, rajoutant sur son humeur massacrante. Elle se mit à courir sans vraiment savoir où elle allait.

Elle n'avait aucune envie de chasser aujourd'hui, pas plus que de rester chez elle. Parcourant tranquillement la ville en observant d'un œil désintéressé les passants, elle cherchait une quelconque source d'amusement. La pluie, finalement, s’avéra plutôt pratique et elle renoncée à s’abriter. Cela lui fessait du bien, lui, comme qui dirait, « lavée » l’esprit et la soulageait. Peu à peu, son stresse retomba et elle continuée à marcher dans les rues insalubres de la ville, sans réelle but.

"-Petits, petits, petits, sortaient de votre cachette. Venez-vous amuser avec moi… "Murmurât-elle pour elle-même, sans réelle conviction.

Elle continua son chemin, tombant dans une affreuse ruelle, poussiéreuse à souhait. Cette fois, la jeune fille eu plus de chance et se retrouva également confronté à une autre personne, un jeune homme albinos, qui paraissait s’amuser autant qu’elle. Tout d’abord surprise, puis légèrement joyeuse, elle resta tout de même sur ses gardes. Il ne l’avait pas encore remarqué et menait une conversation intérieur dès plus préoccupante. Elle rapprocha un tantinet de lui, gardant tout de même quelques mètres de sécurité. Trois choix s’offrir maintenant à elle: un, elle l’attaquait et se défoulait sur lui. Deux, elle l’ignorait et passer son chemin. Trois, elle engageait la conversation. Elle opta pour la solution trois, il fallait bien qu’elle soit civilisée de temps en temps, sa changerais.

-"Je vois que je ne suis pas la seule à apprécier les ballades dans les ruelles sombres et puantes sous ce magnifique temps."Lançât-elle à tous hasard.

A peine eut-il traversé la moitié de la rue qu'il tomba sur une inconnue. Une femme... Heine la détailla rapidement. De mauvais poil, semblerait-il, cheveux châtains, yeux dorés, corps de poupée et fringué plus ou moins banalement. Mouais, une quidam, quoi, c'est pas elle qui allait l'amuser, au premier abord.

*Ca dépend comment tu t'y prend. <3
- La ferme...*

La femme semblait également l'analyser et Heine était prêt à parier qu'elle se disait « tiens, un albinos » où une connerie du genre. Quand les gens comprendront-ils qu'avoir la peau blafarde, des cheveux blancs et des yeux rouges ne fait pas forcément de vous un albinos ?

<< Je vois que je ne suis pas la seule à apprécier les ballades dans les ruelles sombres et puantes sous ce magnifique temps.
- Si c'est votre trip de se balader dans ce genre de coin, je vous conseille un magnifique endroit du même genre qu'on nomme « décharge publique », je suis certain que ça vous séduira au point que vous voudrez y emménager. >>

Pique lancée, il ne reste plus qu'à tracer sa route.

*Ah, je te jure, tu es d'une finesse...
- Tu aurais préféré que je lui lance un truc du genre « hé mamzelle t'es trop bonne,viens que je te présente mon copain Popole » ?
- Toi alors...*

L'échange interne déroulé, Heine poursuivit son chemin, se demandant où aller pour trouver de quoi s'occuper par ce temps de chien... Peut-être que se trouver un gang de racaille à tabasser serait sympathique... pour le peu qu'on trouve des racailles par ce temps, bien sur.

- Si c'est votre trip de se balader dans ce genre de coin, je vous conseille un magnifique endroit du même genre qu'on nomme « décharge publique », je suis certain que ça vous séduira au point que vous voudrez y emménager.

Ombrage soupira, il avait fallu qu’elle tombe sur le demeuré de service, elle qui voulait être calme pour une fois. Pourquoi toutes les personnes de cette ville cherchent elles la baston? C’est d’un pitoyable. Qu’elle crève dignement au moins. Elle reporta son attention sur l’homme, qui comme le dernier des idiots, continué son chemin. Elle connaissait ce genre de type. Le gars typique qui se prend pour un caïd, le genre j’men foutiste, tu m’ennuie je te frappe. En plus d’être un gros boloss, il semblait également ne pas être tout à fait humain. Une fois encore elle le surpris à se parler à lui-même. Ange ou démon? A voir. Elle miserait plus sur le démon avec sa dégaine et son aura plus au moins malveillante. Elle avait tuée à de nombreuse reprises des hôtes par le passé, la plupart était fort mais n’avait pas vraiment de contrôle sur eux-mêmes, laissant trop de place au démon. Soupirant une nouvelle fois, elle attrape le bras du gars qui passait à coté d’elle, bien décider à lui faire ravaler sa bêtise et sa fierté. Tant pis pour le calme, elle verrais ça demain. Merci, pour toutes les jolies résolutions foutue en l’air, Einstein.

-Je vois que tu n’a pas saisi l’ironie. Et en plus d’être un imbécile, tu es malpolie, on ne se barre pas quand une dame parle. Enfin, quoi que je dise, ce n’est pas certain que tu comprenne. Mais on dirait que t’es pas seul là dedans.

Sur ce, elle tapota le front du jeune homme, se fichant maintenant du danger qu’il pouvait bien représenter. Qu’il l’attaque! Sa ne ferais que confirmer ses dires et je cite: « qu’il n’est qu’un débile sans cervelle ». Car oui, il n’y que les idiots qui attaque sans raison. Enfin, c’est-ce qu’elle pensait sous le coup de la colère, car elle n’était pas tout à fait le meilleur modèle à suivre nom plus. De toute façon, s’il tentait quoi que se soit, elle le tuerais. Avec un peu de chance s’était un Rebel et elle serait récompensée, sinon et bien tant pis, elle mettrais ça sous le coup de l’auto-défense. Essayant néanmoins de ce calmer, elle sentis le sang afflué dans ses doigts et tambouriné contre sa peau, là où elle tenait encore l’Homme.

« Couché toi! » ordonnat-elle mentalement.

Elle se décida à le lâcher, et repris son regard vide. Autant ne pas s’exciter pour un imbécile, se serait une perte de temps… Oh, quel coïncidence, elle avait du temps à perdre.

-Peut-être que la personne présente là dedans est plus intelligente que toi. Enfin, je l’espère, car un idiot dans un idiot, sa doit pas être pratique tout les jours pour toi.

Elle soupira une nouvelle fois, pourquoi devait-elle à chaque fois s’enflammer. Bon, cette fois, elle avait une excuse ses déjà ça. Comprenant qu’il était idiot de vouloir raisonné un tel individu, elle lui tourna le dos et continua elle aussi sa route. Aucune envie de le tuer, et de transporter un cadavre jusqu’au QG, Elle sentait que si elle restait, ça pourrait dégénérée et les nombreuses avertissements qu’on lui avait donnés, avait finit par lui faire comprendre qu’elle rapportait un peu trop de mort. Pendant ce temps, la pluie continuait de tomber et elle était maintenant trempée jusqu’au os.

-C’est bien ma veine… Ha…murmurat-elle.

Alors qu'il passait à côté d'elle, la dame attrapa le bras de Heine. Son poing libre se crispa, prêt à donner un coup si besoin. Allait-elle le frapper ?

<< Je vois que tu n’a pas saisi l’ironie. Et en plus d’être un imbécile, tu es malpolie, on ne se barre pas quand une dame parle. Enfin, quoi que je dise, ce n’est pas certain que tu comprenne. Mais on dirait que t’es pas seul là dedans. >>

Dit-elle en tapotant le front de Heine. L'espace d'un instant, le jeune homme sentit le sang circuler nettement dans la peau de la femme. Surtension ? On joue les braves alors qu'on a peur ?

<< Je vois que vous ignorez ce qu'est le cynisme. Qui plus est, l'étiquette des bourges bon chic bon genre ne m'intéresse plus depuis bien des lustres... >>

Depuis qu'il a perdu sa famille, elle même du genre « bourge bon chic bon genre », pour être plus précis. La femme le lâcha et l'espace d'un instant, il décela quelque chose dans ses yeux, il ne saurait dire quoi... Mais rien de bon en tout cas.

<< Peut-être que la personne présente là dedans est plus intelligente que toi. Enfin, je l’espère, car un idiot dans un idiot, sa doit pas être pratique tout les jours pour toi.
- Les plus idiots sont ceux qui parlent le plus sans réfléchir à ce qu'ils disent, si vous voulez mon avis. >>

Sur ce, la femme se retourna et traça sa route dans un soupir. Eh bien ? Elle s'en prenait à lui mais n'osait pas le frapper ? Bien la peine de s'acharner sur lui avec son ironie et ses paroles insensées... et puis comment elle savait que Sheilah était ici ? Il communique avec elle par pensée, pas par paroles prononcées haut et fort. L'air éteint, sans doute, c'est beaucoup plus intense que quand on pense par soit même et elle devait savoir ça.

*Si elle sait, elle peut balancer. On devrait s'occuper d'elle.
- C'est ça, et si elle fait partie des forces de l'ordre ? On risque trop, la, je te rappelle qu'on a décidé de faire profil bas...
- Tu suggères quoi ?
- On s'en va...
- Et tu vas où ? Pour l'instant, j'en sais rien...*

Sur ce, Heine reprit sa route, effectivement.

Il quitta la ruelle pour une rue plus commune, coupé par une route, le genre de rue avec quelques boutiques, des portes, des fenêtres, des affiches publicitaires... et la femme de tout à l'heure qui se trouvait droit devant, à distance suffisante pour entendre le bruit de ses pas à travers le vacarme de la pluie. Heine ne disait rien, c'était juste un hasard s'il se trouvait derrière elle, c'est pas comme s'il la prenait en filature... remarque, elle pourrait s'imaginer des choses si elle se retournait, aussi préféra-il changer de rue au cas où... sauf qu'il n'y avait pas d'embranchement avant un bon moment...

*Demi-tour ?
- Ouais...*

Et le jeune démon se retourna, en quête de l'embranchement le plus proche avant que l'autre ne se retourne et croie qu'il la suivait pour la violer chez elle ou une connerie du genre...

Lorsqu’elle arriva dans la plus grande rue tout aussi vie que la dernière, le visage ruisselant d'eau et encore plus furieuse, elle hésita quelques secondes. Peut-être devait-elle le tuer ou du moins l’attaquer? Sa pourrait la détendre un peu, qui sait. Et puis, avec ce temps pourri, elle ne trouverais surement pas d’autre occupation. Et ce n’est pas tout, elle avait aussi pût comprendre qu’il cherchait également à se battre. Secouant la tête, elle continua sa route jusqu’à discerner d’autres pas derrière elle. Par mégarde, il avait dût emprunter le même chemin. Elle se concentra sur son ouïe et comprit aussi qu’il fessait demi-tour. Pas crédule au point de croire qu’il avait peur, elle s’arrêta tout de même et le regarda, un sourcil levée.

-Bah… J’ai rien à perdre…soupirait-elle.

Elle coupait négligemment l’extrémité de son doigt jusqu’à distinguer une goute de sang, puis la projetait vers lui. Pendant le trajet, la gouttelette s’allongea vers l’avant, se modela jusqu’à former un petit couteau qui fonçait droit vers sa nuque. Si il n’évitait pas, il n’aurait surement même pas de cicatrice. Elle n’envoyait pas cette arme avec comme but de le tuer non, juste pour le provoquer. Il avait une grande gueule, maintenant, restait à voir comment il réagissait. L'ignorerait-il? L'attaquerait-il?

Elle pensa qu’avec les connerie de « je n’attaque pas une fille », il aurait peut-être même la trouille s'enfuierais comme un voleur. Pourtant elle n’en était pas convaincu. Le regard toujours aussi vide et les mains dans les poches, il ne lui réstait plus qu'à attendre:

-J'm'ennuie. Et ce temps de merde n'arrange rien. Alors tu va me faire passer le temps...

La pluie qui tombait produisait un clapotis rapide et puissant, couvrant jusqu'au bruit des pas de Heine. Au loin, un bruit d'air fendu se rapprochait à grande vitesse.

*maintenant*

Heine s'accroupit et le projectile lui passa au ras des cheveux, en arrachant d'ailleurs un ou deux qui tombaient comme des feuilles pour mouiller dans une flaque. Le jeune homme observa le projectile... un couteau rouge sang... en fait, ça devait être du sang, mais il n'en était pas certain. Il se redressa et observa la femme qui l'a attaqué. Elle avait les mains dans les poches et visiblement envie de se battre.

<< J'm'ennuie. Et ce temps de merde n'arrange rien. Alors tu va me faire passer le temps...
-Allons bon, moi qui cherchait plus un gang de racaille à tabasser, voilà que je vais me frotter à une femme qui attaque dans le dos... >>

Heine s'avança, toujours les mains dans les poches. Sa vitesse augmentait petit à petit.

<< Venez pas pleurer, c'est vous qui avez lancé le premier coup après tout. >>

Ses mains quittèrent les poches et il se lança à fond avant de bondir dans le but de placer un bon coup de pied au niveau du ventre de la femme. Au final, il prendra peut être également plaisir à se battre. Il avait vraiment besoin de se défouler dans cette ville aussi terne qu'ennuyeuse et Hitlérienne.

*L'amoche pas trop, elle pourrait encore te servir après.
- C'est pas le moment, toi...*

C'est vrai, quoi, il avait mieux à faire qu'écouter la perverse de service alors qu'il était en pleine bagarre.

« Il l’a éviter… »

L’homme évita donc sa jolie petite arme au dernier moment. Cherchait-il à impressionner? L’imbécile. Elle regarda avec un demi-sourire la goutte de sang restait dans ses cheveux. Lorsque le couteau l’avait effleurer, il en avait déposer une. Elle décida néanmoins de ne pas l’utiliser tout de suite, et d’attendre d’abord ses premiers mouvements. L’homme semblait de mauvais poil, il avançait vers elle de plus en plus rapidement.

-Venez pas pleurer, c'est vous qui avez lancé le premier coup après tout.

Elle ne prit même pas la peine de répondre. Sur ces mots, il fonça sur elle les épaules légèrement distordus. Coup de pied sûrement. Au fil des combats, la position de l’adversaire indique ses mouvements. Et il était parfaitement lisible. Il aurait pût l’atteindre mais il était bien trop lent. Elle fléchit les genoux pour avoir la tête au niveau de son ventre et arrêta facilement le coup avec le plat de sa main, ne lui laissant pas le temps de s’éloigner, elle virevolta et lui lança un bon coup de pied latéral à la tête. Elle dût frapper trop fort car lorsqu’elle reprit son équilibre, l’homme ne se tenait plus devant elle, mais avait traversé la vitre d’un des magasins. Elle s’approcha curieusement et le vit allonger de tout son long.

-On fait un peu de shopping? Ne pût-elle pas s’empêcher de lancer.

Par prudence, elle s’éloigna de la vitre cassé et se mit sur ses gardes, les yeux rivés sur l’homme, attendant ses prochains mouvement. Elle rapella également le couteau abndonné par terre. Il reprit sa forme liquide et revint vers elle. Doucement, elle le fit glisser le long de ses doigts, puis reprendre sa place.

La femme s'accroupit et para le coup de pied du plat de sa main avant de virevolter et placer un coup de pied dans la tête de Heine qui traversa la vitre d'un magasin, s'écrasant au beau milieu d'articles de sports.

<< On fait un peu de shopping? >>

Heine se redressa, faisant craquer les jointures de son cou. Il allait avoir un bel hématome à la joue... il se débarrassa également de quelques débris de verre venus se planter dans ses habits. Pour finir, son nez saignait un peu, faisant perler quelques gouttes rubis le long de sa joue.

<< Une chemise presque neuve, génial... >>

Il ramassa un club de golf dont le bout s'est brisé quand Heine s'est écrasé dans un rayon, le changeant ainsi en un bâton de taille adéquate pour le combat. En 200 ans, on a largement le temps de maîtriser divers arts martiaux, surtout quand on en a besoin lorsqu'une démone squatte votre corps suite à un contrat.

<< Va falloir taper plus fort que ça si tu veux m'avoir... >>

Il s'avança tranquillement, faisant tournoyer le bâton dans sa main comme un professionnel jusqu'à sortir de la boutique et faire face à la dame. Ceci fait, il fit un mouvement de fauchage que le femme esquiva d'un bond. Heine plaqua ses mains au sol puis plaça un coup de pied dans le thorax de la femme encore en vol, la faisant traverser la rue tout comme lui avait traversé la vitrine. Il ramassa le bâton et la regarda s'étaler à l'autre bout de la rue, la tête dépassant légèrement du trottoir. A priori, aucune voiture n'allait passer, elle avait de la chance.

<< Le petit bonhomme est rouge, madame, faut pas traverser sinon vous allez vous faire écraser. >>

Ca faisait un point partout. S'ils continuaient à ce rythme, ils y seraient encore dans 3 jours. Il devrait peut être forcer un peu plus histoire de la faire capituler...

-Va falloir taper plus fort que ça si tu veux m'avoir...

-J'y compte bien.

Le jeune homme se releva, sans être particulièrement amoché, un club de golf à la main. Il tenta de lui en décochait un coup, elle l’esquiva mais il en profita pour lui assénait un coup en plein vol qui lui fit traverser la rue et s’étalait par terre. Elle se rattrapa sur ses mains et s’accroupit tranquillement sur la route.

-Le petit bonhomme est rouge, madame, faut pas traverser sinon vous allez vous faire écraser.

-J’ai jamais vraiment respectée les règles. Mais je suis flattée que vous vous inquiétez pour moi.

Elle se relevait en se frottant le bras, et le regarda. Son dos lui fessait mal, elle avait du se le raclé sur le bitume. Bon, il avait une sorte d’arme maintenant donc elle pouvait sortir son couteau. Elle le sortie tranquillement et fonça sur l’homme. Il se mit en garde un peu trop tard et elle trancha avec un sourire satisfait tout le long de son ventre puis repartie en arrière, glissant sur la route. Elle analysa la blessure, pas aussi profonde qu’elle l’aurait voulue, il avait eu le temps de reculer tout de même.

Elle retenta un coup à la tête qu’il esquiva. Il commençait à prendre le rythme. Cependant elle enchaina en lançant directement le pied dans son ventre, à l’endroit même de la blessure et l’y enfonça tranquillement. Il se paralysa un instant mais assez longtemps pour qu’elle lui lacère la main tenant encore le club de golf. Elle recula une nouvelle fois, au ras du sol. Un peu trop concentrée sur le combat, elle n’avait pas encore remarqué la voiture qui était en train d’arriver à l’autre bout de la rue.

Elle encaissa plutôt bien le choc et se redressa sur ses mains. Toutefois, avec le vol plané qu'elle s'est pris et sa dégringolade le long de la route, elle devait malgré tout avoir quelques bleus, au moins sur le dos.

<< J’ai jamais vraiment respectée les règles. Mais je suis flattée que vous vous inquiétez pour moi.
- C'est pas pour vous que je m'inquiétais, mais pour les voitures que vous auriez pu salir avec votre sang. >>

Elle se releva et fit apparaître un couteau avec son sang. Manipulation du sang, hein ? Un pouvoir assez malsain. La femme repartit à l'assaut. Elle était rapide, bien plus que Heine qui n'eut pas le temps de placer une défense correcte et qui se prit une entaille au ventre, légère fort heureusement. A présent, il commençait à prendre le rythme de combat de la femme. Il écopa encore d'un coup de pied au ventre et une entaille à la main tenant le club. Heine grogna. Ca brulait, les entaille, mais il supportera la douleur.

Une voiture arrivait. Très bien, il allait lui en faire baver, à cette petite manieuse de couteau. Et elle semblait même pas l'avoir remarqué avec ça.

Heine se jeta sur elle dans le but d'une attaque, visiblement, mais la femme fit un bond en arrière. La voiture klaxonna en voyant la femme sur la route. Celle-ci réagit d'un bond en avant pour revenir sur le trottoir, oubliant Heine.

<< C'est fini ! >>

Il donna un violent coup de pied dans le ventre de la femme puis lui donna un coup de club dans le menton pour la faire tomber en arrière. Heine plaça son pied sur son ventre, le bâton en direction de la gorge. L'autre pied était placé sur la lame de la dague.

<< Pas bouger, vilaine. Un geste brusque et je vous transperce la gorge. >>

Le sang qui coulait de son nez tombait, goutte par goutte, sur les habits de la femme. Qu'allait-il faire d'elle ? La rouer de coup ? Ou bien la laisser pour compte sur le trottoir, comme ça, sans dégat supplémentaire... ou bien la tuer ?

* Ou la vio...
- Non...*

Il avait pas mal de possibilité... Au final, elle n'était pas si amusante que ça, peut être qu'il allait la laisser tranquille et reprendre son chemin. Il avait bien envie d'une bonne douche, changer d'habit et surtout d'un petit roupillon...

Ombrage remarqua au dernier moment la voiture et se lança en avant. L’homme en profita en lançant un tonitruant « c’est fini ». Il s’y croyait vraiment et elle eu presque envie d’en rire.

Il la gratifia d’un coup de pied qui l’a fit reculer et d’un coup du club au menton, la projetant en arrière. Ombrage à terre, l’homme posa le pied sur son ventre pour bloquer ses mouvements. Le club sur la gorge, elle déglutit et fronça les sourcils en le regardant. Au niveau de la lame, pas génial nom plus, il la tenait sous son autre pied.

-Pas bouger, vilaine. Un geste brusque et je vous transperce la gorge.

-Vilaine, moi? Même pas vrai.

Elle sourit tranquillement. Pas un sourire de joie, non. Cela fessait fort longtemps qu’elle avait oublier comment le faire. Celui-ci était plutôt un sourire mi-sadique mi-énerver. Elle observait le sang s’écraser et tacher son t-shirt, un peu agacée puis reportait son attention sur l’Homme qui la surplombé. Ou plus exactement sur le haut de son crane. Elle avait bien fait de ne pas l’utiliser tout de suite et de le préserver pour la suite. D’un froncement de sourcil, la gouttelette sanglante repris vie et glissa le long du nez de l’Homme jusqu’à son torse. Brusquement, la jeune fille se contorsionnait et attrapa entre ses dents le bout du club de golf, le serrant si fort qu’elle en fit saigner sa mâchoire, et avec la force du désespoir, souleva le ventre, déstabilisant son adversaire qui fut rejeté en arrière. Toujours son sourire sur le visage, elle ordonna mentalement à la goutte de l’achever et d’un coup finement bien placé, le sang se durcit et transpercé entièrement le torse de l’homme.

Ombrage pris néanmoins soins de ne pas lui porter un coup fatale mais assez pour l’empêcher de se mouvoir. Enfin, la jeune femme se releva difficilement, et attrapa avec soin son poignard, qu’elle rangea dans son fourreau. Elle jeta un regard à l’Homme qui tentait de respiré à terre, elle avait dut toucher un poumon. Refusant de le laissé agoniser à même le sol, elle le traina dans la ruelle où il s’était croisé au tout début. Elle s’assit à coté de lui et se mordit le pouce, puis l’appuya sur son épaule. Elle senti son sang glisser sur son dos et soigner son mal. Une fois en meilleur état, elle regarda l’homme, la lance sanglante toujours enfoncée dans le torse.

<< Vilaine, moi? Même pas vrai. >>

Elle souriait... que préparait-elle ? Heine sentit quelque chose couler sur son front entre les yeux et enfin le nez pour se mêler à son sang. Une goutte de pluie sans doute. Soudainement, la femme attrapa le bout de son bâton. Heine s’apprêtait à lui transpercer la bouche, dans ce cas, mais elle se releva, déstabilisant ainsi Heine. Celui-ci se ressaisit et brandit son bâton comme une lance. Un coup, c'est tout ce qu'il fallait.

Quelque chose lui transperça le ventre. Heine Cracha du sang et baissa les yeux. Du sang... une sorte de lance faite de sang... quand, comment ? Qu'a-elle fait ? Ses genoux heurtèrent le sol puis son corps entier s’affaissa sur le sol trempé par la pluie.

*Que s'est-il passé ? Quand t'as-elle transpercé ?
- ...
- Relèves-toi, Heine ! Notre contrat stipule que tu ne dois pas mourir ! Heine ! Debout !*

Il avait du mal à respirer. Un poumon a du être touché. Heine se sentit trainé dans la rue puis abandonné au sol. Elle était encore là... Il devait agir...

Il lui agrippa le cou d'une main, serrant aussi fort qu'il pouvait... ce qui se résumait en gros à juste parvenir à la tenir. Il n'arrivait plus à serrer. Il ne parvenait qu'à tenir à peine comme il fallait.

De sa main libre, il empoigna la lance et la retira petit à petit, le faisant cracher du sang à chaque mouvement. Une fois la lance retirée, il la pointa vers la femme mais un nouveau crachat de sang lui fit lâcher prise à la fois de la gorge et de la lance.

*Reprend toi ! Embroche cette connasse ! Allez !*

Il n'y arrivait pas, c'était fini pour lui... Qu'allait-elle faire de lui ? Comme toutes les femmes dans sa vie, sans doute : l'abandonner à son sort... c'était pour ça qu'il haïssait les femmes : toutes l'abandonnaient...

Ombrage réalisa son erreur au moment où l’homme enserra sa gorge. Elle se dit tout d’abord qu’elle avait était idiote de rester si près mais elle le pensait incapable de bouger. Peu à peu, l’homme lâchait prise, il n’était pas en état de la tuer et de son autre main retirer la lance se son torse. Quel idiot. Pensait-il vraiment la blesser avec son propre sang? Si il avait la force de l’attaquer avec, elle la remettrais à l’état liquide. Tous ses efforts était vain. Au final, il n’arriva même pas à lui assenait un dernier coup et tomba au sol. Elle le regarda s’écraser, les yeux vides. Que devait-elle faire maintenant? Le laissait mourir? Elle n’en avait pas vraiment envie. Il était assez marrant, il avait même résister jusqu’à la fin.

Et puis n’oublions pas le démon en lui, qui ne lui avait rien fait mais allez quand même crever. Ombrage tentait de trouver des raisons plus idiotes les unes que les autres. Un démon? Innocent? Fallait vraiment être un imbécile fini pour croire ça! Finalement, elle se releva et fit quelques pas laissant l’homme partir doucement vers les rivages de la mort. Elle se stoppa dans sa lancé, revint sur ses pas, déchira la chemise de l’homme pour en faire un bandage temporaire et le prit sur son épaule.

-Mais qu’est-ce que je fais…?

Elle pesa une nouvelle fois le pour et le contre et finie par ce dire que laisser mourir une personne aussi idiote ne servirait à rien. Oh tiens. Encore des excuses idiote. Elle soupira et finit par prendre le chemin pour l’emmener chez elle.

-Pourquoi je sens que je suis en train de faire une bêtise?

Malgrès cela, la jeune fille continua sa route.