Officiellement, mon nom est
Alessia Dafne Contini. Je suis née en Italie, dans la belle ville de Venise un certain 21 mai 1992. Mes parents ont été tués dans un accident de voiture il y a peu, je n'ai donc aucune famille à qui rendre visite ou à inviter. Je travaille parmi les forces de l'ordre sur l'île Shiinu depuis maintenant deux ans. Je m'entend bien avec chacun de mes collègues, mais je n'ai aucun lien très fort avec eux. Solitaire, mais sympathique. Mon travail est de patrouiller sur une zone chaque jour différente de l'île, seule ou avec un collègue, de repérer toute activité pouvant être qualifiée de rebelle, et d'arrêter toute personne suspectée de porter atteinte au système.
Officiellement, je suis humaine. Je déteste toute créature se prétendant humaine alors qu'elle a des griffes à la place des ongles. Officiellement.
Car
Alessia n'est un déguisement. Je m'appelle en réalité
Suki Maebara, ce depuis que l'on m'a retrouvée dans un orphelinat du Japon, une gourmette autour du poignet indiquant mon prénom et ma date de naissance. Mon nom,
Maebara, me fut donné plus tard. Personne n'a jamais su -tout du moins personne ne me l'a jamais dit- d'où je venais. Physiquement, il était clair que je n'étais pas japonaise, ou en tous cas pas à 100%. Seuls mes cheveux, bruns et fins, pourraient témoigner d'une quelconque origine asiatique. Il n'y avait aucune raison pour que mon histoire ne soit pas finalement banale et joyeuse, une famille aurait pu m'accueillir très vite, elle m'aurait aimée comme si j'avais vraiment eu leurs gènes, et tout se serait terminé en happy end. Seulement... Les happy end, c'est pas drôle. Il se révéla qu'il y avait bel et bien une raison pour que tout cela n'arrive pas. En effet, bien souvent, les parents souhaitant un enfant me trouvaient.. Un poil trop féline. Inutile de leur cacher ma nature, ils auraient fini par la découvrir, de la même façon que les nurses de l'orphelinat... C'était seulement quelques semaines après mon arrivée. La femme s'occupant de moi,
Satsuki, m'avait déposée dans mon berceau, comme chaque jour pour ma sieste. De longues heures plus tard, s'étonnant de ne toujours pas m'entendre, elle revint, pour trouver... Un chaton endormi dans le berceau. Aussitôt,
Satsuki l'en fit descendre et tâcha d'enlever les poils laissés sur les draps, pestant contre ce chat pouvant mettre en danger la sécurité des enfants. Ensuite seulement, elle se rendit compte que j'avais disparu. Les employés de l'orphelinat me cherchèrent jusqu'au soir, pour finir par me retrouver bien sagement endormie dans mon berceau, comme par miracle. Oui, c'était un miracle.
Très vite, la rumeur courut dans les villes alentours qu'une fille mi-humaine mi-chat vivait à l'orphelinat, les histoires se déformant au fil des jours. Certains allèrent jusqu'à dire qu'une tigresse surveillait les enfants et mangerait quiconque serait un peu trop désireux de devenir parent, ou même qu'une armée de créatures mi animales se préparait dans le but de dominer le monde. Évidemment, tout le monde ne croyait pas à ces fables, néanmoins la réputation de l'orphelinat en prit un coup. Nombre d'enfants restaient sans famille de longues années durant.. Et beaucoup savaient pourquoi. C'était à cause d'"Elle", tout était de Sa faute. Je les privais tous de la vie dont ils rêvaient, et ils m'en voulaient tous énormément. Tous, sauf un, tous, sauf
Kinsue. Kinsue... Mon grand frère, en quelque sorte. Il avait deux ans de plus que moi, c'est lui qui m'a toujours protégée à l'orphelinat et c'est le seul en qui j'avais confiance. Mais il finit par partir. Il revint me voir quelques fois, bien sûr, mais ses visites s'espacèrent de plus en plus... Jusqu'à disparaître. J'étais seule.
Et un jour, alors que personne n'y croyait plus, on voulut m'adopter. J'avais alors six ans. M. et Mme
Maebara étaient des gens tout à fait ordinaires, sans histoires, ne pouvant malheureusement pas avoir d'enfant. Ils avaient donc décidé d'adopter, et avaient fait savoir qu'ils ne refuseraient pas de s'occuper de cette enfant si particulière que j'étais. On me confia donc à eux. Et je peux vous dire qu'il n'existe pas de parents plus aimants que ces derniers. Ils firent tout leur possible pour que je sois heureuse, malgré la solitude qu'on m'imposait à l'école. En effet, mes camarades, dès qu'ils furent au courant de ma "petite particularité", se mirent à m'éviter... Au mieux. Au pire, ils s'acharnaient à me pourrir la vie de toutes les façons possibles. Il y avait aussi ceux qui avaient peur de moi, et ceux que je dégoutais... Ce regard aussi négatif que les gens avaient pour moi m'atteignait beaucoup, au début. Et puis, avec l'aide de ma famille d'accueil et des rares mais bien présentes personnes comme
Kinsue, j'ai finis par -plus ou moins- réussir à ne pas m'occuper de ce qu'on pensait de moi et de ma nature. Plus ou moins, oui... Mais, pour être entièrement franche, je ne vois tout simplement pas comment quiconque pourrait supporter cela. Un harcèlement constant, être entourée d'êtres si différent de soi... Je dois vous avouer que, à défaut de me sentir à l'aise avec les humains, j'ai déjà essayé de communiquer avec les chats. Vous trouvez ça ridicule, n'est-ce pas ? Moi aussi, complètement. Et si je vous dis que j'ai eu le sentiment de très bien me faire comprendre, vous me croyez à peine hein ? C'est pourtant la vérité. Je n'ai évidemment mis personne au courant de cet autre petit talent, on se moque déjà assez de moi merci bien.
Quelques années passèrent, jusqu'à ce fameux jour... J'avais alors 17 ans. Au milieu des pubs pour divers produits et entreprises en tous genres, reposait une enveloppe de couleur crème non tamponnée, marquée d'un simple "
Suki" écrit à la main. Je me souviens de l'excitation que j'avais ressenti en l'ouvrant, puis de ma stupéfaction à la fin de ma lecture. On me proposait d'intégrer un pensionnat, Shiinu, qui -de ce que j'avais osé comprendre- accueillait nombre de pensionnaires aussi étranges que moi. Après en avoir parlé avec mes parents, nous avions fini par conclure que je ne pouvais pas me permettre de passer à côté de cette occasion de connaître le bonheur.
Et je l'ai connu. Oh oui, j'étais heureuse. Je pourrais passer des heures à vous parler de ces longues soirées à la Pension, des nombreuses virées en ville avec mes amis, de tous mes moments complices avec
Ito, la meilleure amie que j'aie jamais eue. Mais ils m'ont enlevé tout ça. Même elle, ils me l'ont enlevée. Ils ont ravagé l'île qui était devenue ma maison, et ont lavé le cerveau de bon nombre de mes amis. Et pour eux, je ne cesserai jamais de me battre.
Comment nous en sommes arrivés là ? .. C'est une longue histoire.
Nous étions à Londres, en voyage scolaire, tout allait pour le mieux. Nous nous permettions des folies, nous nous croyions en sécurité. Nous avons baissé notre garde. Et ce qui devait arriver arriva... Il y eut un premier avertissement, et avant même que vienne le temps des menaces, ils vinrent jusqu'à nous.
Ce fut un jour sombre.
Malgré l'avertissement reçu en Angleterre, tout semblait aller pour le mieux au Pensionnat. Visiblement, personne ne réalisait vraiment l'ampleur des mots de ce messager.. "Préparez vous... A l'Enfer." L'Enfer était venu à nous. A Shiinu, tout le monde se préparait pour les fêtes du douzième mois, tout n'était que réjouissances. J'étais moi-même au pensionnat ce jour là, bien qu'habitant un appartement en ville.
Ito et moi étions dans la véranda, je me souviens de cette fin d'après-midi comme si elle avait eu lieu il y a quelques heures seulement. Nous discutions de Shiinu, avec d'autres camarades du pensionnat, tous étalés par terre, sur les fauteuils, calés contre un mur dans une ambiance chaleureuse. Un cri déchirant brisa cet instant, perdu à jamais. Un cri de femme, un cri interminable. Sans même m'en être aperçue, j'avais pris la main d'
Ito dans la mienne, ou bien peut-être était-ce elle qui avait engagé le mouvement, je ne sais pas. Nous nous regardions, attendant sûrement que l'un d'entre nous réagisse. Mais personne ne bougeait, tout le monde était terrorisé par le silence qu'avait laissé la longue plainte qui s'était finalement éteinte suite à un coup de feu. J'allais prendre la parole, tenter de rassurer les premières années présents avec nous quand des cris et bruits plus inquiétants les uns que les autres, suivis d'autres coups de feu éclatèrent. A ce moment, j'ai lâché la main d'
Ito et me suis précipitée contre la vitre afin de comprendre ce qu'il se passait dehors, tandis que tout le monde cédait à la panique. Plusieurs criaient, d'autres étaient tétanisés et certains partirent en courant, dans l'espoir d'échapper au massacre qui allait suivre à coup sûr. Et je les vis. Au loin, ils semblaient être des milliards et des milliards dans mon pauvre esprit terrorisé. Des milliards et des milliards d'hommes armés, habillés de noir, à la démarche ordonnée et déterminée. Ce fut
Ito qui me sortit de ma torpeur, me secouant le bras de toutes ses forces, m'implorant de m'éloigner de la vitre qui ne résisterait sûrement pas aux balles. Nous n'étions pas préparés. Ils étaient trop nombreux. Nous ne pouvions pas nous battre. D'un même mouvement,
Ito et moi courûmes dans les couloirs, affolées, bousculant d'autres pensionnaires aussi perdus que nous, certains finirent sûrement piétinés par les plus forts. Nous leur tombèrent dessus derrière un tournant, et ils ne purent empêcher de partir que l'une de nous deux.
Ito. Mon cœur battait étrangement fort quand je repensais à cette main que je tenais quelques minutes plus tôt, que je pouvais avoir perdu à jamais. Je regretterai à jamais cette occasion de la sauver. Je n'ai pas vraiment réfléchi à vrai dire, ils étaient en face de moi, j'ai tourné les talons et suis partie en courant, du plus vite que j'ai pu, mes instincts félins aidant. Ce n'est qu'après avoir été plus ou moins en sécurité que j'ai réalisé qu'elle ne m'avait pas suivie, que je l'avais abandonnée. J'ai tenté de retrouver l'endroit où nous étions un peu plus tôt, en vain, le flot d'étudiants en panique ne m'aidant pas. J'ai crié son nom jusqu'à ce qu'il soit évident qu'il me serait impossible de la retrouver parmi le nombre impressionnant de pensionnaires en fuite. Il fallait que je sauve ma peau. Je suis rentrée dans la première chambre sur mon chemin, sans savoir que je ne reverrai plus jamais mon amie, et j'y suis restée tapie, la tête dans les bras, écoutant la peur au ventre les cris de mes camarades, se précipitant derrière le mur contre lequel j'étais appuyée. Petit à petit, les voix se raréfièrent, je n'entendais que des pas pressés. Puis le silence. Quelques pas, retour au silence. Cet enchaînement continua un moment, jusqu'à ce que le silence emplisse complètement les lieux. J'ai entrouvert la porte, et jeté un coup d'œil. Une tâche de sang maculait le sol un peu plus loin, quelques effets personnels avaient été abandonnés par là, stylo cassé, sac dont le contenu s'était déversé par terre,... J'ai alors entendu un bruit, et avant même d'avoir pu fermer la porte,
Meïko, une amie, débarqua dans mon champ de vision. Mais d'autres bruits de pas la suivaient, et cette fois je ne laissai pas s'échapper la chance de secourir une amie. Je l'ai attrapée par le bras, l'ai attirée dans la chambre, ai fermé la porte et l'ai faite sortir avec moi par la deuxième porte de la chambre, donnant sur le couloir opposé. J'ai couru à travers les couloirs que je connaissais bien, tenant fermement
Meïko par le bras, sentant en moi une étonnante assurance née de l'amour que j'avais pour tous mes amis que je n'avais pu sauver, réalisant que si j'avais une occasion d'aider la Pension, c'était bien celle là. Maintenant que le courage combattait ma frayeur, je reconnaissais les passages tellement utiles que je prenais pour échapper aux surveillants lorsque j'étais en train de me livrer à des activités plus ou moins autorisées. En prenant plusieurs passages que les hommes qui nous pourchassaient ne penseraient sûrement pas à prendre, nous sommes parvenues jusqu'à une chambre où nous nous sommes enfermées.
Meïko, qui n'avait pas dit un mot jusque là, tâcha de demander d'une voix tremblante ;
« Qui... Pourquoi ils font ça... Qui ils sont... Que... »
Une boule dans la gorge, je me suis fait violence pour lui répondre d'une voix calme, tout en écoutant avec attention ce qu'il se passait derrière la porte ;
« Tu te souviens de l'homme dans le Starbucks en Angleterre ? Eh bien ce sont eux. »
J'avais l'oreille collée contre la porte, et pourtant je ne les ai pas entendus arriver. La porte s'est ouverte brusquement et j'ai été violemment projetée quelques mètres plus loin. Je me souviens de la douleur à la tête que j'ai immédiatement ressentie, puis... Plus rien. Le noir. Le néant total. Après plusieurs minutes que j'ai crues inexistantes, j'ai repris connaissance, ma vision se faisant de plus en plus nette. La douleur aussi revint peu à peu, et je sentais couler du sang sur ma tempe droite. Une brusque envie de vomir m'avait alors prise, mais je me forçais à rester éveillée, cette fois. Une femme était penchée sur
Meïko, qui avait maintenant l'épaule en sang, et un homme la menaçait, un air de dégoût sur le visage. Je cherchais un quelconque objet pouvant faire office d'arme dans la chambre, et j'ai fini par mettre la main sur le pied d'une lampe de chevet cassée. Alors que je m'apprêtait à en assommer un dans une tentative désespérée de sauver
Meïko, j'ai enfin réalisé que celle-ci semblait très attentive aux paroles de la femme, qui lui susurrait ;
« Tu ne mérites pas de vivre, tu as fait trop de mal autour de toi. Et puis même si tu as été heureuse à un moment je crois qu'on t'a abandonnée... Oui, IL t'a abandonnée... »
Je ne comprenais pas pourquoi
Meïko ne réagissait pas. Elle paraissait être entièrement d'accord avec elle, comme si elle-même ne pensait pas mériter de vivre. Des larmes coulaient sur son visage, mais elle ne semblait même pas s'en rendre compte. Tout ce dont j'avais envie, c'était de la prendre dans mes bras, qu'elle s'arrête de pleurer, je voulais la secouer, qu'elle reprenne ses esprits, je voulais balancer ma grossière arme dans la face de cette ignoble femme, mais je fis ce qu'il était le plus sage de faire : je lui ai ordonné de se défendre elle-même.
Mais
Meïko ne m'a même pas regardée, elle n'a pas esquissé un geste. J'ai retenté un «
Attaque la maintenant ! » Je hurlais, ma voix tremblante d'émotion. C'était comme si elle se laissait aller à la mort. A la voir, elle semblait déjà perdue. Mes yeux s'étaient brouillés de larmes quand je me suis levée pour partir en courant dans le dédale des couloirs de Shiinu. Quelques centaines de pas plus tard, je m'effondrais en sanglots, me laissant glisser contre un mur. C'était la deuxième fois en une seule petite heure qu'ils me prenaient un être cher. Et ce n'étaient certainement pas les seuls. Je ne saurais dire combien de temps je me suis laissée aller à ma peine, effondrée là, repérable à des kilomètres à cause de mes bruyants sanglots. Je n'ai même pas entendu les pas qui se rapprochaient. J'avais le regard dans le vide, je me fichais qu'ils m'emportent. Je me disais qu'ils nous auraient tous, de toute façon. Ca ne servait à rien de lutter. On m'a attrapée par le bras, et la rage mêlée au chagrin m'aida à me lever et à envoyer mon poing dans le ventre de la personne qui me tenait, avant de découvrir avec stupéfaction que je venais de frapper
Karot Ryuu, avec qui j'avais eu une agréable discussion, un jour. J'ai à peine eu le temps de m'excuser, et déjà il m'entraînait dans les profondeurs du pensionnat. Nous sommes passés par les caves, avons emprunté un passage souterrain qui semblait ne jamais finir, puis nous avons enfin débouché dans une vieille maison où une quinzaine de pensionnaires étaient déjà cachés. Un mouvement rebelle prenait forme.
Les plus jeunes, menés par les plus expérimentés, apprirent à se battre. Les
Rebels se construisirent progressivement, semaines après semaines, mois après mois. Au bout d'un an, nous avons introduit des espions parmi les forces de l'ordre, dont moi-même. Je suis devenue le "chef" des
Spies, bien que je ne sois jamais décrite comme telle. On peut dire que je suis une figure influente des
Rebels. Mes décisions sont écoutées, et c'est à moi qu'on vient parler avant de prendre une initiative. Pour autant, je ne suis là pour diriger personne.
Les années n'apaiseront pas ma rage. Je promets que ma vengeance vous sera fatale.Suki est, en quelque sorte, une neko ; elle a une partie féline en elle. Même lorsqu'elle n'est pas transformée, Suki ne paraît pas entièrement humaine. Vous ne le noterez peut-être pas si vous lui jetez un coup d’œil en passant, mais à bien y regarder, certains détails semblent évidents ; ses pupilles sont un peu plus dilatées que la normale, ses gestes et sa démarche sont toujours très gracieux, et instinctivement elle pose le pied là où il faut, au moment opportun, évite ce qu'il faut éviter sans même y faire attention, et ses réflexes sont sur-développés. Elle peut également courir plus vite que la plupart des humains, néanmoins son endurance reste ordinaire. Elle distingue également mieux les choses dans le noir que les humains. Elle arrive plus ou moins à contrôler ses transformations, mais il arrive qu'elle se métamorphose sans le vouloir. Quelques minutes avant qu'elle ne se transforme, ses pupilles se rétractent jusqu'à former une fente étroite. Elle le prend comme une sorte d'avertissement, et peut ainsi, si elle est en présence de ses collègues, s'esquiver avant que ceux-ci ne découvrent sa véritable nature. Lorsqu'elle se transforme, Suki devient un chat aux longs et soyeux poils noirs aux reflets bruns, de taille moyenne. Ses yeux sont du même bleu que sous sa forme humaine, un bleu océan. Vivre entre ces deux espèces lui permet de communiquer avec les chats de la même façon qu'elle communique avec les humains, ou presque ; elle n'aura évidemment pas de conversation avec un chat du type "salut ça va ? La amis les amours ?" Non, Suki peut par contre transmettre un sentiment, ou un besoin, et elle saisit naturellement le message qu'ils tentent de lui faire passer.