Un Lieu Calme et Paisible [PV : Sasaki Kurokawa]

Karot avait décidé de se détendre un peu aujourd'hui et il semblait que la forêt était un lieu de prédilection pour cela. Il y régnait la plupart du temps le calme, on était très facilement en symbiose avec la nature, personne ne nous dérangeait pour des broutilles... On pouvait faire ce qu'on voulait du moment qu'on ne dérangeait pas mère de nature, on pouvait méditer tranquillement, c'était vraiment un endroit qui pouvait être jugé de paradisiaque lorsqu'on savait y trouver des avantages. Le jeune homme était du genre optimiste alors il réussit toujours à trouver des points positifs à ce qui était négatif, c'était quelque chose qu'il faisait par réflexe plus que par désir... C'était aussi un bon moyen de protection mais n'allez pas croire qu'il se voilait la face, loin de là. Il était bien conscient que la vie n'était pas toute rose et que beaucoup de choses dans celle-ci étaient au contraire, grises pour ne pas dire complètement noires.

Enfin, il ne fallait pas dramatiser bien que cela demeurait assez dur au vu de tout ce qu'il s'était passé durant les précédentes années, le plus simple pour arrêter de dramatiser justement... C'était de penser à autre chose de plus ou moins intéressant, on s'en moquait que ce soit intéressant pour dire la vérité et vous devez sûrement le savoir, mais le fait était que penser à autre avait un peu un effet de libération... Comme si un poids était enlevé de la poitrine. Certains pouvaient dire que c'était tout simplement de la fuite et il y en avait d'ailleurs beaucoup qui pensaient cela... Le jeune Sorcier du Feu, lui, avait une définition bien différente de la plupart des gens, ou plutôt pour être plus précis, une vision différente. Eviter de penser à quelque chose de douloureux n'était pas s'enfuir, c'était juste être assez logique pour ne pas se faire souffrir indéfiniment... Dire inutilement serait assez cruel donc indéfiniment était définitivement le bon mot.

Pourquoi avoir choisi la forêt ? Je vous l'ai dit précédemment et il est donc inutile que je vous répète les questions, si ? Est-ce que cette vérité s'appliquait tout le temps et à toutes les forêts ? En voilà une question intéressante ! Eh bien, du point de vue de Karot, les forêts différaient toutes les unes par rapport aux autres. Il le savait pour avoir visité la plupart d'entre elles à travers le monde, il y en avait des sauvages où le jeune Fighter avait plusieurs fois failli rencontrer la mort, les calmes comme celle de Shiinu... Les désertes et j'en passe pour ne pas vous faire une liste qui vous ennuierait sûrement plus qu'autre chose. La vérité selon laquelle les forêts étaient un endroit calme, où l'on se rapprochait de la nature et tout ce qui avait été dit précédemment s'appliquait principalement à celle de Shiinu pour tout dire. Être sorti de ses pensées par un bruit de feuillage, c'était fréquent... Entendre des pas un peu plus étrange... Sentir de la chaleur humaine puis voir un homme arriver ? Karot alla vers lui en souriant mais toujours sur ses gardes, comme d'habitude en somme.

"Quelqu'un dans la forêt ? Étrange... Qui êtes-vous ? Je suis Karot Ryuu."

Son besoin d’air frais devenait urgent, lentement, il se sentait étouffer. Cette sensation lui était devenue familière depuis quelques temps. Ce mal aise était devenu quotidien, et malgré tout gardait son sourire bien en place sur son visage. Il s’était toujours comporter ainsi devant les autres, n’appréciant pas que les regards s’attardent sur lui, d’inquiétude, ou simplement compatissant. Ces regards il n’en voulait pas. Mais il avait ses limites. Désespérer de trouver ce bol d’air frais, il quitta un peu plus tôt que prévu son poste, et déployant deux grandes ailes d’un blanc éclatant, il s’élança dans les airs. Il le savait, ses mouvements étaient épier, et il ne pouvait qu’en être encore plus mal à l’aise. Il était à présent haut dans le ciel, le toit des bâtiments, s’éloignait toujours plus, alors qu’en piquer le garçon montait dans le ciel, et l’air frappant son corps lui fit le plus grand bien. Lorsqu’il fut assez haut, il prit la direction de la forêt qu’il pouvait distinguer par un grand espace feuillu. Cet endroit serait parfait pour se ressourcer. Sa bonne humeur revenu tel un boomerang, un sourire plus sincère, et joyeux s’étira sur ses lèvres. Et mis à part quelques cabrioles dans le ciel, il arriva rapidement à la lisière de la forêt.

Il survola le feuillage des arbres quelques temps, redescendait parfois au milieu des nuages, jouant au jeu d’obstacles entre les troncs d’arbres. Voler… qu’elle magnifique sensation n’est-elle pas ? se sentir libre comme le plus léger des nuages, le rêve de beaucoup d’homme, et le vôtre peut-être ? Sasaki le réalisait. Il s’amusait, aussi librement qu’un oiseau, jouant avec les courants d’airs et les quelques obstacles qui l’entourait. Comme d’autres de ses semblables il prenait un malin plaisir à défier la gravité qui pourtant régissait toute chose. Légèrement essoufflé, il finit par descendre doucement jusqu’au sol. L’atterrissage était le moment le plus dur du vol. Il n’était pas rare que Sasaki se loupe et tombe pathétiquement à plat ventre contre le bitume ou tout autre sol. Ses ailes battirent plus vite, un pied se posa au sol, puis le second… atterrissage réussi ! Il est au sol et débout ! Soulagé il s’étira, repliant son amas de plumes dans son dos, puis ces dernières disparurent laissant derrières elles quelques plumes blanches au sol, ou accrocher a ses vêtements. C’était bien plus simple de se déplacer ainsi !

Ce qui faisait la bonne réputation des forêts était bien évidemment le calme qui y régnait. La douce ambiance du chant des oiseaux et du bruissement des feuilles au gré du vent, résonnait agréablement aux oreilles des visiteurs, et qui ne dérangeait en rien leurs relaxations. Ces endroits, vastes et coloré, donnait aussi de bonnes cachettes pour les solitaires en recherche de petits coin tranquilles. En bref, le paradis pour toutes personnes voulant réfléchir, lire, ou même se reposer. Y a-t-il seulement un autre endroit aussi agréable que celui-là ? il est de l’avis de Sasaki que non. Il sentait déjà ses nerfs mis à dur épreuves, se détendre ainsi que ses muscles. Après deux grandes respirations, il entreprit une petite promenade à pieds. Il avait bien besoin de se dégourdir les jambes. Alors qu’il flânait entre les arbres, son esprit s’envolait ailleurs, dans ses pensées les plus profondes. Il en fut sortit par une voix lui parvenant non loin de lui. Il posa son visage surpris sur le garçon qui venait d’apparaitre entre deux arbres. Il fut soulager de constater qu’il ne s’agissait en aucun cas d’une personne des forces de l’ordre qui l’aurait suivi, mais d’une personne totalement inconnu au sportif. Il lui offrit un grand sourire enthousiaste, en bon sociable qu’il était. Il n’avait rien contre la compagnie et y trouvait toujours un avantage, dont se changer les idées.

- Rien de mieux qu’une bonne promenade en forêt !! Je suis Sasaki Kurokawa ! Promenons nous ensemble ! Yosh !! on pourrait même faire quelques exercice ensemble pour la forme !

En grand sportif et énergique, avoir un partenaire pour pratiquer le sport était encore plus amusant. Il n’hésitait pas à toute rencontre de proposer cette activité, aux amis, tout comme aux inconnus.

[Désolé du retard]

Karot remarqua instantanément quelque chose chez l'homme qu'il venait en quelque sorte d'aborder, c'était parce qu'il était vraiment observateur qu'il était capable de se rendre compte de cela mais bon, le fait était qu'il avait remarqué que l'homme en question avait des plumes blanches accrochées à ses vêtements... Rien de particulier me direz-vous mais... Si je vous disais que ces fameuses plumes étaient d'un blanc immaculé, vous savez ce fameux blanc qui représentait la pureté elle-même... Les représentants de cette pureté vous les connaissez aussi bien que moi, ce sont les anges qui sont présents parmi les humains, une apparence humaine avec des ailes composées de magnifiques plumes blanches. Karot en avait rencontré une quelques années auparavant, lorsque tout allait encore bien à Shiinu, celle-ci se nommait Junsuina et c'était devant elle qu'il avait débloqué un de ses sceaux sans vraiment le vouloir... Que de souvenirs qui remontaient. Le leader des Fighters en serait presque devenu nostalgique.

Le sourire qui était sur le visage de l'homme en question pouvait assez facilement mettre en confiance mais comment être sûr que celui-ci était totalement sincère ? C'était bien entendu quelque chose qui se ressentait et pour ce genre de choses, le jeune Fighter était très doué mais il y avait beaucoup de personnes qui étaient capables de masquer leurs véritables émotions avec une adresse des plus remarquables. Le jeune Karot était de toute façon capable de se défendre mais, pour être complètement sincère, il ne voulait pas trop se battre pour le moment, c'était un jour où il avait décidé de rester calme et sage si l'on pouvait dire... Pour quelle autre raison, le jeune homme serait venu dans la forêt ? Bref, le plus sage pour le moment était sans doute de faire confiance à l'homme qui était aussi souriant que lui-même en attendant de voir ce qu'il se passerait par la suite, il n'avait pas à avoir peur mais il devait demeurer prudent, normal.

La motivation du dénommé Sasaki Kurokawa ne semblait pas feinte, cela était assez rassurant car cela voulait dire que Karot n'aurait pas à l'affronter, tout du moins pas pour l'instant à première vue. Peut-être qu'il se trompait mais il espérait que ce n'était pas le cas, après tout son instinct l'avait rarement trompé et il n'y avait pas de raisons que cela commence aujourd'hui, vous ne pensez pas ? Et puis, si il se trompait ce qui était très peu probable, il était toujours prêt à agir même si il n'avait pas trop envie pour le moment... C'était rare dites-vous ? Non, Karot n'a jamais aimé se battre pour des raisons stupides, lorsque c'était un désir réciproque ou que c'était un adversaire fort dans le cadre d'un championnat ou quelque chose du genre, cela ne le dérangeait pas mais... Lorsque c'était dans un contexte de guerre comme celui-ci, cela le répugnait carrément, mais il n'avait pas le choix pour le bien de tous, c'était un peu sa responsabilité à lui et aux autres Rebels. C'était en tout cas ce que pensait le jeune homme qu'était devenu Karot.

Une promenade hein ? C'était une assez bonne idée vu que c'était un peu la première raison qui avait poussé le jeune homme à se déplacer jusqu'à la forêt alors qu'il aurait tout simplement pu méditer chez lui. C'était aussi l'avantage de sortir pour faire quelque chose qui ne semblait pas avoir d'intérêt au premier regard, on pouvait faire la connaissance de personne que l'on aurait jamais rencontré dans d'autres situations, ou si c'était le cas cela aurait pu être dans des circonstances beaucoup moins joyeuses. Il ne fallait pas oublier que Karot était un Fighter mais qu'il ne savait pas encore dans quel camp était Sasaki. Il ne le lui avait pas demandé car pour le moment ce n'était pas ce qui était le plus intéressant, ils faisaient connaissance et ce n'était pas par rapport à leurs camps respectifs qu'ils devaient décider si ils devaient devenir amis ou non... C'était par rapport à leurs caractères qui semblaient pour le moment être assez similaires ce qui était tant mieux dans un sens.

Comment en était-on passé de l'idée de la balade à celle de l'entraînement ? Karot ne le savait pas trop étant donné qu'il n'était pas dans les pensées de Sasaki bien qu'il aurait pu s'y infiltrer sans trop de soucis... Comment ? Il y avait beaucoup de pouvoirs inconnus de tous que le jeune homme possédait, si le Gouvernement savait cela ils voudraient sans doute encore plus le capturer... Il avait tellement de capacités que lui-même ne connaissait pas encore, et tellement qu'il ne maîtrisait toujours pas. Mais cela devait demeurer un secret aussi longtemps que possible, les gens pourraient le fuir si ils savaient qu'il pouvait par exemple lire dans leurs pensées, c'était quelque chose qui pourrait donc se révéler être assez problématique. Pour dire la vérité, Karot ne savait pas trop comment il pourrait gérer cela si ça arrivait mais bon, il verrait bien le moment venu... En espérant que ce serait le plus tard possible. Mais le plus important n'était pas ça pour le moment, il fallait bien qu'il réponde à son interlocuteur non ? Avec le sourire bien entendu.

"Eh bien ce serait pour moi un véritable plaisir que de me balader avec toi, et même qu'on s'entraîne si tu y tiens. Tu es un sportif ?"