Qui était ce sale de Mister Z? Ce type-là, il allait en voir de toute les couleurs! Il allait se faire massacrer par l'ukrainien si jamais ce dernier le retrouvait. Etait-ce un humain? Ou alors une créature magique aussi? Il pestait en tout cas contre cette personne. Pourquoi avait-il eût cette mission? Enfin mission, plutôt chantage oui! Cette personne allait le nuire. Non financièrement, bien que peut-être que si. Si on le voyait, alors il se ferait sans doute renvoyer. Il marchait donc dans l'ancien château de Shiinu où il s'amusait à torturer de pauvres cobayes chaque jours. Il était anxieux. Et si alors ça ratait? Il n'en savait rien, mais en tout cas il s'interdisait lui-même de s'imaginer alors son avenir. Oksana marchait donc silencieusement dans les couloirs du château, respirant alors quasiment pas. Il tremblait légèrement. Non parce qu'il avait peur de ce qu'il allait faire, mais plutôt de rage. Oui, il était en colère contre ce satané Mister Z. Lui faire faire une chose comme ça, jamais il ne le pardonnera. Mais il n'avait pas le choix, il devait exécuter ses ordres.

Habillé d'un simple pantalon noir avec des mocassins de la même couleur, il avait pensé à mettre une blouse blanche qui cachait alors sa chemise et sa cravate. Il portait un sac où dedans il y avait seulement sa veste. Pourquoi avoir mis son vêtement dans son sac? Juste pour faire croire qu'il contenait des objets scientifiques comme des seringues, des drogues, ect...


Oksana sursauta en entendant alors la voix d'un des hommes qui surveillaient les parages. Il pâlit alors, commençant à suer, avant de lui répondre par un simple hochement de tête. Puis il se dépêcha dans les couloirs de rejoindre une cellule. Par chance, le couloir était non surveillé, peut-être que les gardiens étaient parti fumer? Ayant volé les clés à un de ses collègues, il ouvrit alors la porte. On pu entendre alors les cris d'un homme qui suppliait alors à ce qu'on ait pitié de lui, qu'on le laissa partir. Le scientifique le toisa. Il allait donc délivrer ce cobaye, un homme d'une bonne trentaine d'année, ancien professeur à Shiinu. Il avait reçu plusieurs injections dans le sang pour des expériences qui ont échoués. Il ne pouvait donc pas respirer dans l'eau comme l'avait souhaité le jeune homme. Oksana laissa échapper un soupire et dit doucement:


Le cobaye le regarda avec de grands yeux. Cela fit sursauter une nouvelle fois l'ukrainien qui avait oublié qu'on lui avait aussi grossis les yeux pour voir si il avait une meilleure vue, ce qui était bien le cas. Sa victime, si on peut dire, avait un regards qui voulait tout dire: "se moquerait-on de moi?". Malheureusement, non, ce n'était pas une plaisanterie. Oleksandr était bel et bien obligé de lui rendre sa liberté à ses risques et périls. Il laissa échapper un soupire bien long, tremblant de tout son long.


L'homme allait sûrement parler pour rien dire, non mais. En tout cas, il avait dit cela assez fermement pour que le cobaye se lève en vitesse et qu'il se dirige vers lui, tremblant aussi. Oksana, comprenant que le cobaye n'irait pas trop loin si il tremble autant le prit violemment par le poignet et commença à l'emmener un peu plus loin de la cellule. Mais horreur! En se retournant, l'ukrainien ne pu s'empêcher de faire une remarque qui fit légèrement pleurer l'homme:


En effet, il n'aurait pas pu dire mieux. Qui était l'imbécile qui avait toucher à SON cobaye? Qui avait donner cette peau bleue à cet homme? Il le retrouvait, il le tuerait sans hésitation. Le pire, c'était qu'il avait un petit sachet de Schtroumpf en bonbon dans sa poche de pantalon. En proposer un au cobaye? Quelle magnifique idée! Non, l'heure n'était pas à la rigolade! Il se dépêcha donc de sortir de son sac son manteau avant de forcer l'homme à le mettre.


Oksana était mauvais, celui qui irait l'embêter se recevra certainement un coup de poing. Il commença alors à marcher devant lui, dans les couloirs. Il tremblait légèrement. Quelle poisse, non mais quelle poisse! Il aurait dût plutôt se retirer la vie lui-même. Anxieux, il prenait des couloirs, ceux qui étaient le moins surveillés. Le cobaye le suivait, ne comprenant pas pourquoi est-ce qu'on le sauvait, et encore moins pourquoi est-ce que sa liberté lui était donnée par un scientifique qui lui avait fait des expériences dessus? En tout cas, les deux tremblaient pour leur vie. L'ukrainien s'arrêta d'un coup et fit stopper le cobaye avant de voir que deux gardiens passaient devant eux, ne les voyant pas. Il prit donc le cobaye par la main et doucement les deux passèrent derrière eux sans se faire voir. Ils partirent dans un autre couloir, puis encore un autre. Ils devaient partir le plus discrètement possible.

Un spectacle d'enfer, d'abomination la plus totale défilait sous les yeux de Meï. Un alignement de corps délabrés, mutilés, de créatures qui semblaient n'avoir plus rien d'humain. La vue, la vue des corps, du désespoir, de la tristesse, de l'horreur de ces hommes et ces femmes sur lesquels on avait expérimenté les pires choses, fait subir les pires souffrances. L'odeur, l'odeur nauséabonde du sang, des larmes, de la nourriture avariée, des produits chimiques alcoolisés. L'ouïe, l'ouïe des appels à l'aides, des murmures esseulés émis faiblement par des âmes traumatisées, des longs sanglots de ceux qui savent qu'ils n'en ressortiront jamais. Telle était l'ambiance glaciale et terrible qui régnait dans les cellules de la prison de Shiinu. C'était dans ces cellules qu'on enfermait cobayes, traîtres, et tout rebelle qui se faisait prendre. N'importe qui devant ce spectacle ne pouvait pas rester impassible. Les sadiques auraient jouis de bonheur, les gens normaux auraient éprouvés une forte compassion, ou de la pitié. Mais pour l'agent Meï-K, se trouver au milieu de ces pauvres êtres ne lui faisait rien ressentir. Rien. Aucun sentiment. Elle était d'une impassibilité exceptionnelle. Rien de plus normal pour quelqu'un comme elle, qui n'était pas programmée pour ressentir ce genre d'émotions. Aujourd'hui, elle faisait la tournée des cellules pour s'assurer que tout était en ordre, parce qu'on lui en avait donné l'ordre. Et qu'elle exécutait toujours les ordres. Ce n'était pas dans l'habitude des soldats de sa catégorie de surveiller les cellules, mais en ce moment, un étrange événement avait remué l'île. Tout ça à cause d'un site, d'un blog mystérieux qui ne semblait être contrôlé ni par les forces de l'ordre, ni par les rebels. Il faut avouer que Meï ne comprenait pas bien pourquoi ce fameux mystérieux Mister Z effrayait tant de monde. Comme les autres, elle avait consulté les articles de son blog, mais ne comprenait pas la menace que l'on pouvait ressentir à cause de ces quelques mots qui n'étaient pour elle que des paroles en l'air. Quoi qu'il en soit, Mister Z avait fait l'effet d'une bombe sur l'île. Et depuis, de nombreux membres des forces de l'ordre avaient subitement donné leur démission, particulièrement ceux qui travaillaient à la prison de Shiinu. Voilà pourquoi on avait réquisitionné des agents comme Meï-K ou l'agent Smith pour faire le tour des sombres cellules. L'agent Smith était un novice chez les forces de l'ordre, il devait à peine savoir se servir d'un flingue. Pourtant, voilà qu'on l'avait collé à Meï pour cette mission. Il faisait tellement gamin qu'on aurait juré qu'il avait encore de l'acné. Et grande différence entre lui et elle, il était humain. 100% humain, froussard et geignard. Alors qu'ils traversaient tous deux les longs couloirs de la prison, il commença tranquillement à lui faire la conversation.

«Brr... ça fait flipper ici hein ? mumura Smith en regardant à travers les barreaux des cellules. Tu m'étonnes qu'ils aient démissionné les autres !»

Hélas pour le jeune homme, il s'essuya à un vent monumental de la part de Meï qui ne répondit rien. Cela dit, il ne renonça pas pour autant.

«Enfin c'est plutôt à cause de Mister Z qu'ils ont démissionné moi je pense hein. C'est vrai qu'il fait flipper, tu trouves pas ? En même temps moi je ne me vais pas démissionner maintenant, je viens juste d'arriver ! Mais toi comme t'es un robot, t'as le droit de démissionner ou pas ?»

Meï s'arrêta net de marcher, complètement excédée. Elle tourna vers le jeune homme et le toisa de son regard glacial et imposant.

«Si un prisonnier tente de s'échapper, parler est le meilleur moyen pour qu'il nous repère. Compris ?
-Eeh ! T'as pas à me parler comme ça je te signale ! T'es pas ma supérieure hiérarchique, t'es qu'une simple ancienne créature ! rétorqua le jeune homme avec dégoût. Et puis d'abord je...
-Chut, le coupa Meï. J'ai entendu un bruit.»

L'agent Smith n'osait plus ouvrir la bouche. Ils attendirent dans le silence quelques longues secondes, mais rien ne se passa.

«C'était sûrement un malade qui se plaignait, non ? murmura Smith avec terreur»

Meï fronça les sourcils et continua son chemin, perturbée. Elle était sûre d'avoir entendu quelque chose passée.

«Bon on a déjà fait 3 fois le tour, il ne se passe rien on peut rentrer non ? hésita Smith. J'ai envie de m'en griller une moi...»

Elle eu bien envie de lui fracasser la tête mais se retint. Elle hocha la tête silencieusement et lui dit qu'elle le rejoindrait après, elle allait faire encore un tour. Le jeune homme ne se fit pas prier, haussa les épaules et s'enfuit rapidement par un couloir. Meï restait seule dans l'étendue sombre. Elle sortit son arme, et emprunta un autre couloir. Elle aurait juré avoir entendu quelques mots étrange. "Un schtroumph" ? Des paroles qui ne ressemblent pas à celles de scientifiques. Puis le bruit se rapprocha. Un bruit de pas. Non, deux. Deux personnes à priori, dont une qui traîne un peu. Meï suivit le bruit à pas de velours pour ne pas se faire repérer. Ce n'était peut être que des scientifiques, mais elle ne devait prendre aucun risque. Elle avait ordre d'arrêter toute personne suspecte se promenant dans les couloirs, tous sauf les scientifiques. Ses pas et son sens de l'ouïe très développé (du fait que c'est une ancienne loup-garou) la conduisent vers deux hommes qui marchent doucement. Ils ne l'ont pas repéré. Elle est dos à eux. L'un est grand, immense, aux cheveux gris, l'autre plus petit, il marche courbé, comme blessé. Meï les observe. Le grand cherche quelque chose des yeux. La sortie, peut être. Toujours le plus silencieusement possible, Meï se rapproche d'eux, jusqu'à pouvoir planter son flingue dans la nuque du grand. Les deux hommes se stoppent immédiatement. Lentement, de sa voix quasi métallique elle dit :

«Plus un geste. Veuillez décliner votre identité et me dire ce que vous faîtes ici.»

Le cylindre sur la nuque, le doigt sur la gâchette, une position que Meï connaissait bien. Elle en avait menacé des tas de cette manière. Oui, elle connaissait par coeur la situation. Elle savait comment son ennemi réagirait. Le professeur Urato, son mentor, lui avait enseigné, et elle avait pu le constater seule durant les 3 années où elle avait servi les forces de l'ordre. Lorsqu'un scientifique est menacé d'une arme sans voir qui tient la gâchette, il ne peut réagir que de deux façons. Soit il a peur, il se sent menacé, il lève les mains pour montrer qu'il n'est pas armé, et il s'explique en bégayant, voire en tremblotant. La plupart des scientifiques ne sont pas tellement entraînés au combat, et si ils le sont, ils ne se battent pas beaucoup. Ils n'ignorent pas qu'ils sont des proies faciles, et sont assez rapidement paniqués. Particulièrement par quelqu'un qu'ils ne voient pas. Soit, il reste calme, posé, il ne semble pas se sentir menacé, et s'exprime clairement. Dans ce cas, c'est un menteur. Un imposteur, ou un menteur, ou quelqu'un qui prépare tout simplement un sale coup. Meï le savait. Oui, en apparence ce n'était qu'une "rouge", mais c'est parce qu'une créature comme elle n'avait pas le droit de gravir les échelons. En réalité, elle en connaissait assez sur la psychologie des ennemis pour être parmi les plus hauts gradés des forces de l'ordre.

L'homme en face d'elle, réagit comme elle l'attendait. Il leva les mains au ciel pour montrer qu'il n'était pas armé, mais ses bras ne tremblaient pas. Puis, il commença par se montrer hautain, par lui manquer de respect, alors qu'il ignorait qui le menaçait ainsi. Intérieurement, Meï sourit. Il se comportait exactement de la deuxième façon. Celle de ceux qui préparent un sale coup. Sa manière de parler, son assurance... il n'y avait pas beaucoup de doutes. Il déclina tout de même son identité, Oksana Chevchenko. Là, c'était plausible, le nom du défunt Petro Chevchenko était connu chez les forces de l'ordre, et tout le monde savait qu'il avait un fils très jeune qui était aussi un scientifique doué. C'était donc sûrement ce Oksana. Meï jeta un coup d'oeil vers l'autre personne. Son comportement à lui était bien différent. Il tremblait, il semblait complètement terrorisé. Ce n'était pas un allier de Chevchenko. Sinon, il aurait déjà bondi sur Meï pour tenter de la maîtriser et de lui arracher son arme, comme lui n'était pas directement menacé. Immédiatement, comme si Chevchenko avait remarqué le coup d'oeil de Meï, il expliqua en quelques mots la situation.

«Et cette personne que tu as traumatisé avec ton arme -comprends-moi, il en a peur, il a vécut beaucoup de chose ce pauvre petit vieux- n'est autre que mon assistant.»

Son assistant ? Drôle de duo. Et sa voix calme et assurée semblait encore confirmé un mensonge. Meï n'en était plus tout à fait sûr, mais elle avait de gros soupçons. S'il était vraiment son assistant, pourquoi lui serait terrorisé et pas du tout le scientifique ?

«Je suis désolé, mais je pense que nous devons y aller, j'ai d'autres cobayes à foutter. Tu viens?»

Voilà qu'il s'en sortait avec une réponse expéditive, qui voulait à tout prix en finir. S'échapper. Un scientifique normal aurait demander la permission de se retirer, trop effrayé pour prendre des initiatives. Non, la situation n'était pas normale. Chevchenko fit quelques pas, et Meï baissa son bras, relâchant la pression qu'exerçait le pistolet sur la nuque du jeune homme. Tous deux firent quelques pas dans le couloir sombre. La jeune femme sentit qu'Oksana se retourna l'espace d'une seconde pour jeter un regard rapide vers son ennemie. Une fois de plus, cela renforça ses soupçons. Un scientifique normal se serait totalement retourné et, remarquant le ruban rouge à son cou, aurait pesté contre une misérable petite soldat de son envergure qui lui avait fait si peur. Lui, ne voulait pas d'embrouilles avec qui que ce soit. Il ne devait pas avoir de quoi l'attaquer. Meï les laissa faire encore quelques pas. Elle était confiante. Puis elle releva doucement son bras, et pointa de nouveau son arme.

«Arrêtez vous, dit-elle d'un ton autoritaire. Monsieur Chevchenko... dites moi la vérité maintenant.»

[HRPG: désolée du retard. En espérant que tu ne vas pas me frapper au lycée en plus que c'est court ><]


Oksana s'arrêta net et laissa échapper un long, mais un très long, soupir. Dans ce geste, on pouvait déjà comprendre à quel point cette rouquine l'embêtait. Mais qui a eût donc la mauvaise idée de faire de cette créature une membre des forces de l'ordre? Et qui lui a donné en plus une arme? Si jamais l'ukrainien retrouvait la personne qui avait fait ça, il n'hésiterait pas à le frapper. La vérité? Elle voulait la simple vérité? Bah d'accords, si elle voulait entendre une petite vérité alors elle allait en entendre une. D'un geste non gracieux et non digne d'une pub Loréal mais plutôt de la promotion pour un club de rugby, le jeune scientifique se retourna et toisa une nouvelle fois la jeune femme avant de lui répondre calmement, bien que son ton semblait bien montrer une quelconque petite colère contre la personne qui osait faire barrage à son plan d'évasion.

"La vérité est que, Môdame [Il est avait bel et bien insisté sur ce mot comme pour se moquer d'elle] est que vous commencez sérieusement à chauffer mes oreilles. Une pauvre petite sotte en votre genre devrait se la fermer et laisser les autres personnes tranquilles."

Le jeune homme regarda ensuite un coup à ce qu'il disait être son assistant. Cette fille était vraiment gênante, elle ne pouvait pas se mêler de ce qui la regardait? Non bien sûr que non. D'ailleurs, il se rappelait de quelque chose que lui avait déjà son grand-frère une fois: les femmes, ça se mêlent toujours des affaires des autres*. Il avait peut-être raison. Cependant, les aînés ont bien souvent tort. Preuve est: ce sont toujours eux apprennent à leur jeune fratrie leurs bêtises à faire, et les âneries à dire. L'albinos fixa droit dans les yeux cette fille qu'il connaissait même pas. Il avait pas peur d'elle. Oh que non. Même pas de cette arme qui était pointé vers lui. Le sang des Chevtchenko coulait en son sang. Ses ancêtres étaient des cosaques, et ses derniers s'étaient battus malgré ses armes qui étaient pointés vers eux. Alors pourquoi lui, Oksana Chevchenko, fils de Petro Chevchenko, et descendant de cosaque, aurait-il peur d'une pauvre créature devenue un simple objet entre les mains des forces de l'ordre?

"D'ailleurs que j'y pense Poil de Carotte -il n'allait pas louper l'occasion de donner un surnom ridicule à celle qui le menace- dis-moi... Tu m'as demandé de décliner mon identité. Mais que j'y pense, t'es très malpolie on dirait, puisque tu n'as pas décliner le tiens."

Puis, il s'approcha d'elle, la regardant bien en face. Par chance, elle était plus petite que lui. Et bien sûr, il n'allait pas s'empêcher de l'embêter avec cela.

"Alors Grincheux, quel est ton nom à toi?"