Are you ready ? [PV : Sasaki]

Un sourire. Pas n'importe lequel. Le sourire. Ce sourire qu'elle affichait lorsque venait une vivisection. Le même sourire qui disait qu'une nouvelle personne allait se poser sur la table d'opération en face d'elle. Que dans quelques minutes, cette personne allait pleurer. Allait supplier. Allait crier. Cette personne, Daphne ne la connaissait que trop. Ce n'était pas la première fois qu'elle venait se poser sur la table pour se faire charcuter par la scientifique. Non, cette personne avait l'habitude. Et pourtant, la jeune femme pouvait aisément reconnaitre les gémissements étouffés de la bête. Elle n'en souriait que de plus belle. Elle était assise sur une chaise en cuir noir, jambes croisées. Sa blouse blanche était immaculée. Pour le moment. Question d'hygiène, Daphne ne pouvait garder sa blouse trop longtemps après une "opération". Elle se devait de la brûler. Pas pour le bien être des petites bêtes qui se trouvaient dans les cages. Mais plus pour la santé de l'humaine. Les microbes en tout genre qui trainait dans le sang, c'était pas super. Alors, Daphne était toujours bien propre. Contrairement à ceux qui sortaient vivant ou non de la salle d'opération. Aujourd'hui, ce n'était pas dans son chez-elle que se passait la vivisection. C'était dans la Prison. Dastan était passé par là et avait mit encore plus de bordel qu'à l'habitude. Il était impossible pour la brunette d'opérer sans découper en deux une de ses feuilles de rapports ou un de ses dossiers top secret. La prochaine fois, elle ferait avaler des stylos à son frère, il comprendrait alors qu'il ne devait pas venir dans son laboratoire pour y mettre le bazar.

Néanmoins, cela ne la dérangeait pas de venir ici. Il y avait parfois quelques rebelles qui, à son passage, devenaient aussi blanc qu'un linge neuf. Daphne était assez connu chez les élèves pour qu'ils la craignent en bonne et dû forme. Ca la faisait rire. Elle ne faisait pourtant que son travail. C'était le travail de tout scientifique de découvrir plus de chose sur le monde. Sur Shiinu. Elle se devait de tuer les mauvais exemple de la société. Les mauvais petites monstres qui osaient se rebeller contre les Forces de l'ordre. Pourtant, ces derniers ne cherchaient qu'au confort des pensionnaires de cette île. Ou pas. Mais ils devraient savoir que les rebelles finissaient charcuter. Qu'ils voyaient toujours leur boyaux arraché avant de mourir. Qu'il se retrouvait aveugle car les deux iris brûlé au laser. Ils savaient que s'ils ne faisaient pas comme les grandes personnes leur disait de faire, ils finissaient en tant que cobaye. Parfois ils avaient de la chance, ils tombaient sur des "gentils" scientifiques. Ceux qui ne se contentaient que de les tuer sans douleur. Mais parfois, ils finissaient entre les mains de Daphne. Et là ils regrettent de ne pas s'être tue. De ne pas avoir suivit le troupeau. Oui. Ils le regrettaient. C'était le travail de Daphne de faire passer un message. "Ne faites pas comme lui ou vous subirez bien pire." C'est aussi pour cela que parfois, elle venait en salle de classe. Et qu'elle prenait un de ses cobayes pour montrer aux élèves comment faire une vivisection des plus affreuses. C'est pour cela que toujours, elle se retrouvait avec du sang sur sa blouse blanche. C'est pour ça que jusqu'à la fin, elle maltraiterait toute personne non conforme aux règles imposées par les Forces de l'ordre.

Aujourd'hui, contrairement aux autres jours, Daphne n'avait pas besoin de se préparer. De prendre un nombre incalculable de matériel en tout genre. Non, car elle savait qui elle allait ouvrir. Sasaki Kurokawa. Ce garçon avait eu la malchance d’être un enfant intéressant. Avoir un ange au fond de son âme. Qui ne rêverait pas un jour de voler dans les airs avec une paire d'ailes blanches accrochés à la super glue dans le dos ? La jeune fille avait déjà ouvert son dos des dizaines de fois pour essayer d'extraire l'ange pour ainsi lui poser des questions. Si elle réussissait à défaire l'ange du corps de Sasaki, elle aurait gagné. Mais pour le moment, malgré le nombre de fois où elle avait utilisé un scalpel pour lui arracher les ailes, ça n'avait pas fonctionner. D'ailleurs, rien que les ailes constituait un défi de taille. Une chance qu'elle aimait les défis, sinon elle l'aurait tué directement. Seuls quelques plumes avaient été enlevées de son support pour des analyses. Analyses peu concluantes. Mais Daphne ne perdait pas espoir. Ça faisait plus de vivisections. Et donc plus de plaisir à l'entendre retenir ses gémissements de douleur. Alors elle attendait. Elle lui avait dit de venir. Et comme à chaque fois qu'elle le lui disait, il devenait pâle. Il cachait cela par un sourire mais elle le voyait sur son visage. C'était vraiment trop amusant. Jamais elle ne se lasserait de ce jeu. D'ailleurs, quand on parme du loup, on en voit toujours le bout de sa queue.

Pose toi sur le ventre sur cette table. J'espère que tu es prêt.

Non en fait elle n'espérait pas. Comme ça il allait encore plus souffrir.

Sasaki se trouvait encore chez lui lorsqu’il reçu cet appel. Il s’était levé tôt pour profiter de cette matinée ensoleillé. Et sa façon à lui de passer une bonne journée sous le soleil est évidemment… le sport ! Il sortit tout d’abord faire son jogging habituel, mais cette fois-ci il prit son temps, appréciant la chaleur du soleil sur sa peau. Elle est réconfortante, et surtout, elle le mettait toujours dans une pêche « extrême » ! Sasaki est un grand sportif. Il aime plus que tout entretenir son corps dans divers activités, et lorsqu’il le faisait il en oubliait le monde autour de lui. De la situation à shiinu à sa propre situation, en passant par l’heure. Finalement lorsqu’il eut finit son tour du quartier, il remonta ans son appartement, pour continuer sur un autre exercice, Mais alors son téléphone résonna sur une sonnerie entrainante digne des musiques d’été qui vous donne envi de danser. Il attrapa son cellulaire et lorsque son regard se posa sur le nom affiché à l’écran, sa journée ensoleillée se transforma soudainement en nuit cauchemardesque. il pouvait l’ignorer, oui c’était une possibilité si il était suicidaire. Cette personne n’avait rien de patient et ignorer une convocation relevait de la folie. Retarder l’échéance en arrivant en retard nous donnerait ce même résultat. Le message était clair, et avec une grimace il referma le message. Il aurait bien vérifié ses e-mails, mais il eut une atre grimace en se rappelant qu’internet ne fonctionnait plus, le seul survivant étant ce site étrange ou un demeuré se plaisait à dévoiler la vie des habitants de Shiinu. Il soupira et relâcha son téléphone qui tomba sans un bruit sur son matelas. Mais avant d’allez au rendez-vous donné, il devait prendre une douche.

Trois – quart d’heures plus tard, il se trouvait devant cette grande bâtisse. Un ancien château paraissait-il, mais à présent la plus terrible des prisons. Ce devait être un magnifique endroit auparavant, maintenant il donnait la chair de poule et ressemblait en tout point au genre de lieux qu’on utilisait pour tourner un film d’horreur. L’horreur… l’enfer, c’était bien dans cette direction qu’il se dirigeait de lui-même. Quel que ce soit l’endroit, laboratoire ou château effrayant, il savait bien qu’en ce qui concerne son cas, rien ne changerait. Il mettrait ses ailes à couper qu’il en ressortirait avec deux grandes balafres dans le dos. Des blessures qui grâce à l’être en lui guérissait rapidement sans laisser de traces. Sasaki connaissait hors et déjà le déroulement de cette prochaine heure. Le sourire affreux de la scientifique, lui allongé sur une table ailes sorties, et enfin son dos charcuter comme un vulgaire Rosbif. Toujours ce même scénario, comme un vieux film que l’on repasserait en boucle, ou un cauchemar persistant revenant vous hanter chaque nuit. Il en était pratiquement blasé, comme tout ces écoliers qui se savent obliger d’allez en cours plutôt que de profiter de la vie. A présent, il entrait de lui-même dans la grande gueule du loup répondant sous le joli nom de Daphne.

Non vraiment cet endroit ne lui plaisait pas. Il marchait dans les couloirs et cela depuis une bonne dizaine de minute à la recherche de son bourreau. Cet endroit avait été entièrement réaménagé en prison, ce qui laissait à vue, les prisonniers, créatures et autres au fond de leurs cages. Et cette vue, il s’en serait bien passé. Il s’efforçait de garder son regard devant lui. il avait aussi peur de rencontrer une personne qu’il aurait été forcé d’arrêté. Ce n’est qu’enfin après une cette « magnifique visite non guidé dans les cachots non vides de ce majestueux château » qu’il arriva à destination. Vraiment.. le tourisme n’est pus ce qu’il était. Cette blague à part il n’attendit pas une seconde de plus pour pénétrer dans la pièce. A présent qu’il était un peu en retard, chaque seconde comptait pour éviter une trop grande colère de la scientifique.il souriait comme à son habitude devant elle. Il cachait ce désespoir d’offrir de lui-même son dos à cette folle, et sa faiblesse de ne pouvoir agir contre ça. Mais ses gestes hésitants et la pâleur de sa peau le trahissait toujours.

« Pose toi sur le ventre sur cette table. J'espère que tu es prêt.»

Ce geste est devenu quotidien, il le connaissait. Elle n’avait plus besoin de le dire à présent, devenu un réflexe, il s’est approché de cette table et le cœur battant a tout rompre comme pour s’enfuir, il s’allongea nonchalant sur la table. Il avait déjà retiré son T-shirt, sachant très ben qu’elle partie elle visait. Mais il attendait toujours cet ordre fatidique pour sortir ses deux paires d’ailes. Il n’aimait pas ça, il ne voulait pas et consciemment repoussait toujours ce moment à la dernière seconde. Il avait prit l’habitude de ne plus supplier de ne plus se plaindre, il restait silencieux tout le temps de la vivisection, ne permettant à la jeune femme de n’entendre que quelques gémissements qui malgré ses efforts franchissait ses lèvres. Mais cette fois il souffla un murmure lassé.

« Ce n’est pas comme ça que tu l’auras… »

Bien sur il se parlait plus à lui qu’à elle. Jamais elle ne l’écouterait bien trop contente de le disséquer vivant. De lui arracher les plumes de ses ailes, d’avoir ce cobaye qui se régénère après chaque opération. Mais son but est bien l’ange au fond de lui. Choque qu’il ne lui donnerait jamais même s’il devait passer sa vie sur cette horrible salle. Il la regarda se préparer, les mains légèrement crisper sur les bords de la table. Non il n’était pas prêt. Il n’était jamais prêt mais qu’est-ce qu’elle en avait à faire. Prêt ou pas elle l’ensanglanterait avec autant de plaisir qu’un enfant avec son jouet préféré dans ses mains.

« Sa te tuerait de me donner un peu d’anesthésiant cette fois ? »

Pourquoi vouvoyer une personne quand celle-ci a autant de respect pour vous que pour une vulgaire mouche ?

« Je ne te donnerais pas le plaisir de crier. «

Il était là. Entrant dans la pièce comme d'habitude. Ne laissant rien paraitre sur son visage. Un simple sourire innocent. Mais Daphne le savait, elle le voyait. Il avait peur. Elle savait que son estomac se nouait à chaque pas. Il approchait, inexorablement. Ca la faisait encore plus sourire. Il savait ce qu'il allait endurer là, maintenant, tout de suite. Il savait pertinemment qu'il allait tout faire pour ne pas entrer dans le jeu de Daphne. Qu'il allait serrer les dents comme un damné pour qu'elle n'entende aucun son. Pour qu'elle soit frustrée. Pour qu'elle arrête. Mais elle, elle savait qu'il ne pouvait retenir des gémissements. Parfois des cris. C'était ça qu'elle aimait. Il n'était qu'à l'entrée de la pièce qu'elle pouvait le voir blanc. Un blanc pur, propre. Un blanc qui trahissait ses véritable pensées. Et quand il s'était approché, ça se voyait encore plus. Il avait peur. Comme toujours, comme à chaque fois. Il redoutait cette vivsection, il n'en voulait plus. Qui voudrait encore une fois souffrir durant plus d'une heure, allongé, impuissant sur une table ? A part les masochistes et les suicidaires, il n'y avait personne. Et même encore, pour ce genre de personne, s'en était trop. Daphne était quelqu'un qui pouvait dégoûter les gens de la douleur. On essayait de ne plus souffrir si on réussissait à survivre à l'opération. Non, on essayait de ne plus sortir de chez soi, ne plus se faire une égratignure. Par peur de se souvenir d'un cauchemar. Du cauchemar. On ne refaisait pas l'erreur de se dire que ce n'était pas grave un peu de sang. Non. On se disait, après avoir survécu à Daphne, qu'une seul goutte était vital. Oui. On avait peur. Peur de la vie. Mais ce n'était pas le cas de Sasaki qui lui, la mordait à pleine dent, cette bitch. Lui il continuait à vivre, à sourire. Ca énervait Daphne au fond. Elle qui pensait rendre fou n'importe quel survivant, la voilà avec un petit jeune qui ne devenait blanc de peur qu'en début de vivisection. C'était impensable au départ. Mais c'était bien vrai.

Ce n’est pas comme ça que tu l’auras…

Elle avait entendu ce murmure. Normal, la pièce était quasiment vide et personne n'était aux alentours sauf eux. La scientifique avait bien comprit que cette phrase ne lui était pas destinée. Que cette phrase, il se l'était dite comme ça, pour se rassurer, pour se parler à lui même. Lui pense que son ange, Daphne ne pouvait pas l'avoir. Mais il avait tout faux. Elle essayerait, encore et toujours, pour pouvoir se rapprocher de son but. Sasaki était le seul élève à avoir ce genre de phénomène surnaturel en lui. Si elle le perdait, elle perdait une grande quantité de données. Ce qui était, aux yeux de la jeune fille, impardonnable. Parfois, elle se disait qu'un nouvel arrivant allait avoir les même caractéristiques que lui. Mais il y avait peu de chance à ce qu'il arrive rapidement. La scientifique n'aimait pas faire trainer les choses. Et elle détestait que ses expériences soient en pause. Pour manque de cobayes surtout. Daphne devait toujours avoir un cobaye à disséquer, sinon, son personnel pouvait dire adieu à la vie. Puis elle vit que Sasaki était déjà prêt. En bon habitué, il avait déjà retiré son T-shirt et était déjà allongé. Comme le petit soumis qu'il était. Alors elle se prépara. Elle commença par enfiler les gants qu'elle brûlerait par la suite. Elle ne pouvait pas garder le sang d'un petit monstre comme ça, quel honte. Son petit chignon mal attaché, un masque devant son nez et elle était prête à ouvrir l'adolescent. Adolescent qui, d'après ses mains qui se tordaient dans tous les sens, devait avoir peur. Ou ressentait simplement le désir de s'en aller loin. Très loin. Scalpel à la main, Daphne allait commencer à ouvrir le dos quand monsieur prit la parole.

Ça te tuerait de me donner un peu d’anesthésiant cette fois ?

Non, certainement pas. Mais ça me gênerait bien de ne plus entendre ta magnifique voix lorsque tu essayes désespérément de cacher tes cris de souffrance.

Je ne te donnerais pas le plaisir de crier.

Pas la peine de t'inquiéter pour ça, je t'obligerait à hurler.

Comment ça Daphne était sadique ? Ça, tout le monde le savait parfaitement. Et elle commença. D'un coup sec, chirurgicalement parfait, elle ouvrit la première partie du dos. Le sang giclait comme un volcan qui venait de se réveiller. Elle pu voir encore une fois les ailes blanches. Malgré tout ce liquide rouge, les plumes restaient intactes. Comme par magie. Alors elle attrapa cet aile et tira d'un grand coup. Un cruel sourire pouvait se voir derrière le masque. Ses yeux étaient ouvert tels des soucoupes. La joie commençait enfin. Elle tira, comme un enfant tirait sa mère pour avoir des bonbons. D'une puissance qu'elle seule pouvait maîtriser. Elle essaye d'utiliser la pire de ciseaux. Qui se tordit tout la dureté de l'aile. Alors elle les planta violemment dans le dos, sans aucune raison. Juste pour lui faire comprendre que ses cris, il ne pourrait les retenir bien longtemps. Et dire que la partie ne faisait que commencer : seule une aile était sortie. Il en restait une seconde. Mais une seule serait déjà un grand pas en avant. Alors elle tira encore, utilisant tout ce qui était tranchant. Pour arriver toujours au même résultat : l'aile restait collé au dos de Sasaki. Elle la lâcha. Essoufflée mais pas perdante. Elle trouverait un moyen. Elle ne perdait pas espoir. Et c'était malheureusement pour ça que Sasaki allait encore souffrir. Durant très. Très longtemps.