Les apparences sont parfois trompeuses.. [Pv Heine] - Terminé

Suki débarqua dans le parc abandonné en traînant des pieds, shootant avec haine dans tous les débris se trouvant sur son passage. Elle savait qu'il n'y aurait personne, dans ce foutu parc. Ce n'était pas pour rien si on disait qu'il était "abandonné". Logiquement, on ne voit pas énormément de monde dans un parc abandonné. A quel point le commandant était-il stupide pour décréter qu'il était nécessaire d'aller faire une patrouille ici ? Il s'imaginait vraiment que des enfants allaient venir jouer dans les décombres d'un vieux parc, que des couples allaient s'installer sur les bancs envahis par les corbeaux et toute une faune plus ou moins effrayante. Avant même de se mettre en route, Suki savait qu'elle allait perdre son temps à venir patrouiller dans un quartier abandonné. Elle allait devoir refaire tout le chemin qu'elle venait d'effectuer à l'envers, puis rendre son rapport au commandant : "La patrouille s'est relativement bien déroulée, n'ayant pu être perturbée par personne, le parc abandonné étant effectivement abandonné." C'est du bon travail ça, Mlle Contini ! Bien sûr. Suki perdait déjà assez son temps à suivre à la lettre tout ce qu'on lui disait de faire en temps normal, elle n'allait pas continuer aujourd'hui. Suivre le scénario précédemment évoqué n'aurait strictement aucun intérêt, alors autant profiter de ces quelques instants de "liberté". Elle pourrait toujours prétendre avoir préféré attendre un peu, au cas où une bande de Rebels se serait tout à coup manifestée sans remarquer l'agent de police plantée en plein milieu du parc. Malgré toute l'ironie de cette phrase, le commandant goberait ça avec facilité, aussi Alessia décida de rester un petit moment. A cet instant seulement, elle se mit à observer vraiment le parc.

Avant qu'il ne soit dévasté, Suki s'y était rendue plusieurs fois, et elle avait toujours apprécié ces visites. A présent, une atmosphère lugubre émanait de l'endroit, le ciel sombre et gris du début de soirée n'arrangeant rien. Des grincements sinistres provenaient d'on sait où, et provoquaient des petits frissons à Suki avant qu'elle ne s'y habitue. Dans certains coins, la nature semblait avoir pris le dessus ; mais attention, n'allez pas imaginer des massifs de fleurs perçant le béton ou de belles feuilles de lierre grimpant le long des bancs. Non, dans ce cas on voyait plutôt des ronces défiant quiconque oserait s'assoir, et des étendues de boue tournant au marécage. Au fond du parc se dressait l'ancien manège. A l'époque de sa construction, c'était un splendide manège qui faisait l'unanimité auprès des enfants, lesquels pouvaient faire un tour sur les fringants chevaux, les petites voitures ou le majestueux carrosse pour presque rien. Maintenant, l'un des chevaux semblait avoir été guillotiné, le carrosse avait perdu de son allure et il y avait comme une sombre énergie qui se dégageait du manège. Suki s'en approcha, et toucha du bout des doigt le bois sculpté d'une des voitures. Au contact du manège, sans qu'elle comprenne pourquoi, ses poils se hérissèrent mais cette réaction n'effraya pas la neko, bien au contraire. La sensation du magique l'avait toujours attirée, et l'attirerai toujours.

Sans hésiter, elle enfourcha le cheval le moins endommagé, et s'allongea sur sa croupe, puis ferma les yeux. Elle caressait délicatement la fausse crinière du cheval. Quiconque verrait cette scène la prendrait pour une malade mentale, mais il n'y avait pas lieu de s'inquiéter, elle était sur un manège abandonné, après tout... Elle se redressa finalement et descendit du cheval, mais resta à côté de ce dernier et s'accouda à sa croupe, menton dans la paume de sa main, dos au pilier central, observant ainsi le parc fantôme dans son ensemble. Pourquoi était-elle montée sur ce manège ? Elle n'en avait strictement aucune idée. Son travail d'infiltration l'avait donc atteinte à ce point ? Ou peut-être était-ce juste un petit moment de faiblesse...

Un vieux parc... complètement dévasté... Heine avait l'impression de se retrouver devant une représentation de sa jeunesse profonde. Un paradis pour enfants, empli de fleurs multicolores, d'arbres aux fruits délicieux, de manèges, de balançoires, d'attractions... bref, tout pour être heureux et l'être encore plus en voyant les parents sourire devant la joie de leur progéniture... et tout s'effondre, tout est détruit, envahi par les ronces et les mauvaises herbes.

Si le parc était son univers initial, sa demeure, son sanctuaire, vestiges d'une époque où sa chère famille était en vie, alors la végétation et la destruction n'était autre symbole que la guerre. La guerre qui lui a pris sa famille, il y a 200 ans. La guerre qui a livré Heine et Noroi Aeons à eux même, la guerre qui a volé sa jeunesse...

*Le passé, c'est le passé. Oublie le et bats toi pour l'avenir.
- Quel avenir pour un homme comme moi ?
- Ca, c'est sur qu'avec ta misanthropie et ta peur des femmes...
- Je n'ai pas peur des femmes.
- Non, tu vois juste le mal en chacune d'elle... pourtant, tu as suivi Ami dans son combat...
- C'est toi qui a insisté pour que je devienne Rebel.*

En disant cela, il se tata le cou . En effet, sur le flanc gauche de celui-ci se trouvait son tatouage. Une sorte d'oeil avec des ailes de démon. Pourquoi un œil ? C'est Sheilah qui a choisi et c'était, à priori, le symbole de sa famille de démon. L'oeil signifiait qu'ils voyaient tout, qu'ils savaient tout (un peu exagéré selon Heine car le pouvoir qu'elle convoitait leur était toujours invisible) et les ailes de démons... ben... leur nature de démon.

En avançant un peu, ils tombèrent sur un vieux caroussel. Encore un vestige d'une enfance heureuse... Heine s'avança et caressa un vieux carrosse comme dans l'ancien temps...

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<< Oh Maman ! Il est beau le carrosse ! C'est papa qui l'a acheté ?
- Non mon chéri. Papa l'a imaginé et a demandé à un monsieur de le fabriqué.
- Il est beau. >>

Le carosse sentait bon la peinture fraiche. Habillé de rouge et d'or, couleurs de la famille Aeons, il brillait sous les rayons du soleil. Heine ne put tenir plus longtemps et ouvrit la portière pour y trouver deux banquettes aux coussins rouges comme la peinture. Il s'installa sur l'un d'entre eux pour tester son confort. C'était encore plus moelleux que le matelas de son lit. Noroi monta également et s'allongea sur l'autre matelas avant de s'endormir. Heine riait en regardant sa sœur succomber aussi facilement au confort. Elle était encore si petite, si fragile, si jolie...

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*Heine !
- Hmm ?
- Ya quelqu'un !*

Effectivement, une femme était accoudée à l'un des chevaux du carrousel.

*Encore une femme... c'est à croire que les hommes sont en voie d'extinction sur cette île...*

Suki étouffa un bâillement. Il y avait des missions avec plus d'action... Alors que quelques minutes auparavant, elle surveillait plus ou moins le parc, elle avait à présent le regard dans le vague. Il faut dire que ce travail ne nécessitait pas une très grande concentration. Il lui suffisait d'attendre une petite heure tout au plus, et ensuite elle devrait faire son rapport. D'un côté, elle était énervée qu'on l'ait envoyée ici pour rien, mais d'un autre, cela lui permettait de souffler un peu, à l'abri des regards méfiants de tout le corps des Forces de l'Ordre. Elle avait su gagner le respect de la plupart de ses supérieurs, mais la "confiance" entière n'était jamais accordée à personne. Deux collègues pouvaient très bien s'entendre tout en gardant un avis très objectif sur la personne. Tout le monde gardait une certaine réserve, restait un peu méfiant avec tout le monde. Et Suki n'échappait pas à la règle, bien au contraire. En ayant un aussi énorme secret, à savoir qu'elle était une neko, elle était devenue légèrement parano et paniquait lorsqu'on la regardait fixement quelque secondes de trop. Elle parvenait toutefois à camoufler ses émotions et à garder son calme, caractéristique sans laquelle elle n'aurait pu rester infiltrée aussi longtemps.

Une légère brise rafraîchissante sortit Suki de ses pensées. La jeune femme frissonna, et resserra sa veste d'uniforme autour d'elle en croisant les bras. Ce n'est qu'à ce moment qu'elle remarqua qu'elle n'était plus seule... Elle était tellement persuadée qu'elle n'allait croiser personne dans cet endroit lugubre, qu'elle s'était coupée du monde extérieur pour laisser ses pensées défiler. Alessia posa prudemment la main sur l'arme accrochée à sa ceinture, un Smith & Wesson, non pas pour effrayer le nouveau venu mais dans un discret geste instinctif. L'homme qui lui faisait face semblait à peu près du même âge qu'elle, et la fixait de ses étranges yeux rouges. Lentilles de contact en vue d'un style un peu louche ou phénomène surnaturel ? Rien n'indiquait l'un plus que l'autre. Sans éloigner la main de son pistolet, Alessia l'interrogea d'une voix froide ;

Déclinez votre nom et votre fonction immédiatement. Que faites-vous ici ?

Suki était loin de l'état paisible dans lequel elle se trouvait quelques instants auparavant. Elle s'en voulait d'avoir manqué d'attention, l'homme ne l'avait pas attaquée mais il aurait très bien pu le faire, et il se serait alors trouvé en position de force à cause de cette erreur de débutant. Elle avait le putain de statut de Représentante des forces de l'ordre, si tous ses sens n'étaient pas constamment à l'affût elle n'avait rien à faire ni chez les Spies ni chez la Police. Suki examina un peu mieux celui qui était venu troubler sa tranquilité. C'était la première fois qu'elle croisait cette personne, d'où son ton peu chaleureux. Si elle avait reconnu en lui un membre des Rebels, au vu de l'absence certaine de témoins, elle ne se serait pas donné la peine de jouer le rôle d'agent de police. Mais sous sa couverture, elle était tenue de demander ces informations à toute personne suspecte et/ou se trouvant dans un lieu interdit d'accès. Le fait de tomber sur quelqu'un dans un parc abandonné, et d'avoir été surprise, lui valait le titre de situation suspecte.

Il n'avait pas vraiment fait attention au premier coup d'oeil, mais maintenant qu'il se focalisait sur elle, Heine remarqua l'uniforme de police.

*Pas bon signe...
- On fait quoi ?
- On ne peut tuer qu'en cas de légitime défense. On fait profil bas et on n'attaque que si nécessaire.*

Il attrapa néanmoins du bout des doigts la ficelle cachée sous sa manche. Il n'avait qu'à tirer dessus pour sortir un poignard de sa manche. Règle n°1 du Rebel : toujours être armé, même quand on dort. D'autant plus que la femme l'a remarqué maintenant et avait une main prête à sortir une arme à feu.

Déclinez votre nom et votre fonction immédiatement. Que faites-vous ici ?

Heine réfléchit. Si ça tournait à l'altercation, mieux valait garder son nom secret. Et puis il n'allait pas répondre aussi facilement à une femme...

<< Je vous retourne la question... >>

Il risquait de le payer à être si insolant, mais une question le turlupinait quand même : que faisaient les forces de l'ordre dans un endroit si désert et envahi de végétation sauvage ?

*Ils projettent peut être de le rénover ?
- Ben voyons. Ils vont pas rénover un parc pour enfant alors qu'ils sont toujours en train d'endoctriner les non-humains. Nan, elle doit être là pour autre chose, sans doute.*

Et il comptait bien savoir quoi...

L'inconnu laissa filer quelques secondes avant de donner une réponse qu'Alessia espérait ne pas entendre.

Je vous retourne la question...

La jeune femme roula des yeux. Pourquoi fallait-il toujours qu'il y ait des petits malins pour s'amuser à lui compliquer la tâche ? Elle n'aimait déjà pas devoir agresser de cette façon des personnes qui faisaient peut-être partie du mouvement rebelle, mais si en plus ils la provoquaient... Elle hésita alors. Devait-elle réagir tout de suite ? Suki releva le menton et débita ;

Mlle Contini, agent des Forces de l'Ordre. Je suis ici en mission.

Enfin, si on pouvait définir par "mission" le fait de venir patrouiller dans un endroit désert. Cependant, elle avait maintenant une raison valable de rester. En refusant de répondre à ses questions, cet homme frôlait les limites de sa tolérance ; si elle avait été une nerveuse ou bien simplement une véritable membre de la police, accro à la discipline et au respect de la loi, elle n'aurait pas réagit aussi calmement. Seulement voilà, la plupart des amis de Suki auraient répondu de la même façon, et elle préférait jouer le gentil policier patient et poli. Prendrait-il sa patience comme une signe de faiblesse ? Pour elle, il était clair qu'elle n'hésiterait pas à faire venir les menaces si sa couverture en dépendait. Elle ne voulait prendre aucun risque, mais éviter toute confrontation. Elle ajouta d'une voix amusée, espérant vivement que cette fois il lui dirai ce qu'elle voulait entendre ;

Vous êtes satisfait ? Auriez-vous l'extrême l'amabilité de me répondre, maintenant ?

Alessia avait changé de ton, pour en adopter un qui aurait plus de chance de l'"amadouer", en sachant que dans ce cas, amadouer signifiait accepter de se plier à la loi en faisant un tout petit effort, donner son nom. Même un faux nom suffirait, la jeune femme se fichait éperdument de sa véritable identité. Tout ce qu'elle souhaitait, c'était que la discussion se termine sans embrouilles et qu'il fiche le camp bien sagement. Elle ne voulait pas de complications. S'il ne répondait toujours pas, elle serai bien forcée d'agir, or les seules personnes contre lesquelles elle voulait se battre étaient les Forces de l'ordre. En même temps, peut-être était-il là uniquement pour provoquer un membre du Gouvernement ? Il était possible que depuis le début, son but soit de se battre avec elle. Alessia tapota distraitement son arme automatique, se préparant à toute réponse de sa part, orale comme physique.

L'inconnue semblait... blasée. A croire qu'elle avait déjà croisé pas mal de personnes du genre de Heine. Ben la pauvre, elle va voir qu'il est pire que les autres quand il veut.

Mlle Contini, agent des Forces de l'Ordre. Je suis ici en mission.

Des forces de l'ordre... en mission dans un vieux parc abandonné depuis bien des années... mais bien sur ! Elle pouvait pas juste avouer s'être pris d'une envie de se balader dans cet endroit aussi lugubre soit-il ? Si elle était en mission, elle n'aurait pas flâné en s'accoudant au cheval du carrousel.

Vous êtes satisfait ? Auriez-vous l'extrême l'amabilité de me répondre, maintenant ?

Demanda-elle une voix amusée... Heine décida qu'il valait mieux répondre, ça pourrait lui éviter des ennuis. La femme n'avait pas l'air très coriace, mais finir par combattre un agent pouvait lui couter cher... Et puis, il était pas obligé de dire qu'il était Rebel...

<< Heine Aeons, Barman... satisfaite ? >>

Il n'y avait plus qu'à prier pour qu'elle lui foute la paix maintenant.

*Hé barman, pourquoi tu lui offrirais pas un verre ?
- Uniquement si elle se présente au bar aux horaires d'ouvertures.
- Tu veux pas faire une exception pour elle ?
- Elle doit être en service... et on boit pas pendant le service.
- Toi alors...*

Et puis il se trimballait pas avec ses bouteilles et Shakers,non plus...

Le dénommé Heine donna finalement son nom, ainsi que ce qu'il faisait dans la vie. C'était mieux pour tout le monde. Il n'avait pas donné la raison de sa venue au parc, mais au moins il n'avait tenté aucune attaque... Il n'avait pas franchement l'air de lui en vouloir pour quoi que ce soit - malgré l'air peu aimable qu'avaient la plupart des habitants de l'île lorsqu'ils croisaient un agent. Sauf évidemment les gros psychopathes qui voulaient continuer de voir des tas de gens mourir et ce genre de choses réjouissantes que se plaisaient à faire les Forces de l'ordre.

Suki eut alors une impression étrange. Elle ne savait pas trop quoi, comme un sentiment que quelque chose de surnaturel émanait de lui. Ses sens aiguisés par sa nature de neko, il lui arrivait parfois de sentir quelque chose avant que cette chose ne se produise, ou bien de détecter la présence d'éléments magiques, bons ou mauvais, un peu comme avec le manège. Mais ce qu'elle sentait chez Heine était très infime, elle n'arrivait pas à distinguer quoi que ce soit de précis, aussi se raisonna-t-elle en se disant qu'il s'agissait sûrement encore de l'énergie dégagée par le manège.

Alessia sourit au barman, de ce genre de sourire factices dont elle farcissait tout son entourage lorsqu'elle était obligée de manifester un peu de joie dans le but de n'éveiller aucun soupçon. Non pas qu'elle y soit vraiment forcée dans le cas présent, mais elle considérait que cela faisait partie de son travail de se faire croire un minimum avenante. Son sourire était cependant parfois mal pris par certains. Il est vrai qu'on pouvait y voir un ton hypocrite, dans le genre "Gentil toutou, c'est bien continue de m'obéir, je te contrôle entièrement". Mais heureusement, ses interlocuteurs en venaient rarement à des interprétations aussi extrêmes. Et puis, après tout, la police n'était pas là pour plaire. Tant qu'on accordait à ses employés un certain respect, ça allait. Bref, son sourire n'était là que pour accompagner ses mots.

Presque. A moins de me donner un motif à votre visite en ces lieux, je vous prierais de retourner de là où vous venez.

Lorsqu'elle était en service - même si en réalité elle n'exerçait pas ce métier là - elle parlait la plupart du temps en choisissant soigneusement ses mots, de la façon la plus polie qu'elle le pouvait. Sous sa véritable identité, et surtout avant, avec ses amis, Suki avait une façon toute autre de s'exprimer, plus décontractée, et plus vulgaire aussi, avouons le. Son langage actuel, associé à son ton calme, avait le don d'énerver beaucoup des personnes qu'elle arrêtait.. Et la jeune femme s'en amusait bien.

A vrai dire, Suki n'en avait pas grand chose à faire qu'il reste ou pas, tant qu'il lui donnait une bonne raison d'être ici. Il était tout à fait possible qu'il soit venu simplement pour se promener, aussi lugubre cet endroit soit-il. Mais il y avait autant de chances qu'il soit là pour des raisons un peu plus louches, et dans ce cas ci elle devrait s'arranger pour le faire partir et elle aurait quelque chose à mettre dans son rapport. D'un côté, comme dit plusieurs fois déjà, elle ne voulait pas de complications, mais de l'autre, elle aurait au moins quelque chose d'un peu plus intéressant à faire que flâner dans un parc fantôme, même si cette activité lui convenait tout à fait, après toutes ces heures de travail accumulées.

Elle souriait... pourquoi elle souriait ? C'était le genre de sourire aimable qu'on avait quand une employée versait une portion de purée dans votre assiette au self de la cantine.... un sourire d'hypocrite quoi. Elle se foutait donc de sa gueule...

*Rigole donc, chienne du gouvernement, tant que tu le peux...*

Presque. A moins de me donner un motif à votre visite en ces lieux, je vous prierais de retourner de là où vous venez.

Et elle n'était pas satisfaite avec ça...

<< Je me promène et je n'ai vu aucun panneau « accès interdit, rentrez tous chez vous ou le vilain croque-mitaine va vous manger » dans les parages. Je peux donc ignorer votre ordre, mademoiselle. >>

Remarquez la note de sarcasme made by Heine qui pouvait bien changer la phrase en « la même chose que toi, connasse : je me balade dans les coins louches pour trouver un dealer » ou encore en « j'espérais tomber sur une chienne comme toi pour satisfaire mes besoins » ou en ce que vous voulez, mais la réponse était là : il était là par hasard aussi hasardeux que leur rencontre.

*Tu devrais te calmer un peu : elle a un flingue je te rappelle.
- Le gouvernent serait corrompu au point que tuer un innocent pourrait être justifié même si je n'ai rien fait ?
- Va savoir.
- Oh... cool... ben ça m'empêchera pas de rester moi même. Je vais pas lécher les bottes des forces de l'ordre !*

Restait à voir comment va réagir l'agent de police...

Je me promène et je n'ai vu aucun panneau « accès interdit, rentrez tous chez vous ou le vilain croque-mitaine va vous manger » dans les parages. Je peux donc ignorer votre ordre, mademoiselle.

Alessia serra les dents, se retenant d'agir aussi impulsivement qu'elle avait l'habitude de le faire auparavant. C'était un de ses seuls traits de caractère qu'elle n'avait pas totalement domptés, et elle ne comptait pas complètement le faire disparaître ; sans cela, elle perdait un morceau de sa vraie nature, et Suki tenait à être capable de se reconnaître en se regardant dans le miroir comme la neko qu'elle était, fière de sa nature et de son caractère impulsif. Il voulait donc jouer à ça. Il ne l'insultait pas, ne l'attaquait pas, mais la défiait effrontément, ce qui était peut-être pire car elle n'avait pas de motif valable pour l'arrêter, mais elle ne pouvait pas non plus rester indifférente. De plus, elle ne pouvait pas le livrer aux forces de l'ordre sans être entièrement certaine qu'il n'était pas un rebelle. Suki abandonna toute forme de politesse pour lui répondre d'une voix agressive ;

Tu vas vite te calmer. Tu sais ce qui pourrait t'arriver rien que pour t'être foutu de ma gueule comme ça ? C'est pas un jeu tu sais ! T'imagines pas ce qu'ils sont capables de faire..

La jeune femme serrait son point gauche, tremblant de haine. Ce gamin, qui n'était clairement pas en position de force (du moins c'est ce qu'il laissait paraître), se permettait d'énerver ainsi un membre de la police, certes un faux membre, mais ça il ne le savait pas. Il n'avait pas l'air d'avoir la moindre idée des risques qu'il prenait. Elle utilisa le pronom "ils" dans sa dernière phrase parce qu'elle ne s'incluait pas dans les responsables des horreurs infligées à ceux qui étaient contre le Gouvernement, mais Heine comprendrait sûrement là qu'elle parlait des membres de police employés à cette tâche, contrairement à Alessia qui patrouillait dans des endroits inutiles à longueur de journées. Suki baissa les yeux, tâchant de retrouver son sang froid. Une fois qu'elle eut stoppé les tremblements de sa main, elle dégaina et braqua son arme en direction de Heine, ses yeux rivés dans les siens.

Soit tu me donnes un motif valable, soit tu dégages.

Eh non, "faire une promenade" n'était pas un motif valable. Il pouvait très bien lui sortir ça, pour, dès qu'elle était partie, faire elle ne savait quelles affaires illégales. Elle ne tenait pas à se mettre sur le chemin de camarades ennemis du gouvernement, mais elle ne souhaitait pas non plus qu'ils la mettent en mauvaise position en faisant du grabuge là où elle était censée rétablir l'ordre.

Ah... elle se montrait moins joyeuse en entendant la pique de Heine. Logique, qui le serait en entendant ça ? Maintenant, elle se lançait vraiment dans la joute verbale.

Tu vas vite te calmer. Tu sais ce qui pourrait t'arriver rien que pour t'être foutu de ma gueule comme ça ? C'est pas un jeu tu sais ! T'imagines pas ce qu'ils sont capables de faire..

Ils ? Elle devait parler de ses collègues.

<< Oh si, je me doute bien que pour eux, je ne suis qu'un punching-ball ambulant et qu'ils n'hésiteront pas à me confier à des savants fous adepte de l'insertion d'araignées dans les organismes humains ou des conneries du genre. >>

Donc elle ne s'incluait pas dedans ? C'était la mère Thérésa de la police de l'île ? Mon œil, ouais, ça doit être la pire de tous. Tiens, elle sors son arme et le pointe vers Heine.

Soit tu me donnes un motif valable, soit tu dégages.

Heine fixait le canon d'un air neutre. En serait-elle capable ? Ca serait amusant.

<< Je ne vois pas pourquoi je partirais alors que je suis dans mon bon droit de me trouver ici. Mais dites moi... un agent de police peut-il rester innocent quand il commet un homicide volontaire ? Surtout quand la victime est innocente ? >>

Heine souriait. Il avait envie de jouer avec elle maintenant. Faire parti des Rebels réveillait ses vieux instincts. Il pencha la tête sur le côté, dévoilant le petit tatouage tribal représentant l'emblème démoniaque sur son cou.

<< Vous ne savez pas ce qu'ELLE est capable de vous faire. >>

« Elle » étant Sheilah, bien évidemment. Mais elle ne devait pas comprendre.

Le règlement l'empêchait de tuer... sauf en cas de légitime défense... ça serait amusant si elle tirait...

Oh si, je me doute bien que pour eux, je ne suis qu'un punching-ball ambulant et qu'ils n'hésiteront pas à me confier à des savants fous adepte de l'insertion d'araignées dans les organismes humains ou des conneries du genre.

Alessia ne pouvait pas répondre à ça, étant donné qu'elle était d'accord avec lui. Que pouvait-elle rétorquer ? Elle n'allait pas défendre le gouvernement, surtout après ce qu'elle venait de dire à propos de ce qu'ils pourraient lui faire. Elle l'ignora donc simplement, le laissant continuer.

Je ne vois pas pourquoi je partirais alors que je suis dans mon bon droit de me trouver ici. Mais dites moi... Un agent de police peut-il rester innocent quand il commet un homicide volontaire ? Surtout quand la victime est innocente ?

Et il avait une fois de plus raison... Tant qu'il ne commettait pas d'infraction évidente, Alessia n'avait pas le droit de le toucher. Il fallait qu'il s'en prenne à elle ou qu'il soit membre des rebelles pour qu'elle soit autorisée à lui tirer dessus. Mais malgré ça, si la jeune femme lui tirait quand même dessus, elle s'en tirerait presque sans problème ; elle n'aurait qu'à inventer quelque chose, sa parole contre la sienne gagnerait les confiances, et lui serait livré aux scientifiques, lesquels l'utiliseraient pour des tests, des expériences ou bien pour le robotiser. Aless ne se laissa pas démonter, et sans cesser de le menacer de son arme, elle répliqua ;

T'es sûr de toi ? Et si je dis que t'as essayé de m'attaquer, hein ? Qui tu penses qu'ils vont croire ? Un agent qui leur est fidèle depuis des années, ou bien un pauvre anonyme comme toi ?

Le monde était loin d'être rose, surtout ces temps ci, Heine devrait le savoir. Les forces de police n'étaient pas constituées de gentils policiers prêts à tout pour la sécurité de la ville. La plupart suivaient à la lettre chaque ordre qu'on leur donnait, mais ça ne les empêchait pas de faire leur propre loi à côté. Il y a toujours des abus de pouvoir lorsque le pouvoir accordé est trop grand...
L'homme qui se tenait en face d'elle lui montra alors un tatouage qu'il avait dans le cou, un tatouage tribal qui aurait pu faire penser à la marque des Fighters s'il avait été moins dissimulé. Les Spies et les Doctors aussi avaient ce genre de tatouages masqués ; celui de Suki représentait un chat prêt à bondir, et était situé derrière son oreille.

Vous ne savez pas ce qu'ELLE est capable de vous faire.

Dit-il d'un air confiant, accompagnant son geste. Suki haussa un sourcil. De quoi parlait-il.. ? Une chose était sûre, l'impression qu'elle avait depuis quelques minutes qu'il dégageait une certaine énergie était réelle, elle provenait bel et bien de lui. Par contre, elle ne savait pas quelle en était exactement la nature. A part sa couleur de cheveux et d'yeux, il n'avait pas vraiment de caractéristiques physiques particulières, s'il était un hybride, il cachait bien son autre forme. Et qui désignait-il par "elle" ? Il parlait peut-être de son tatouage, peut-être était-ce une espèce de marque qui lui permettrait d'avoir on ne sait quelle faculté. En tous cas, il n'était pas un simple civil.

T'as qu'à me montrer.

Répondit simplement la jeune femme, un petit sourire aux lèvres. S'il lui montrait de quoi il et "elle" étaient capables, elle aurait l'occasion de l'identifier. Elle n'avait rien à craindre, elle avait une arme à feu en main, sans compter ses aptitudes félines si la situation dégénérait. Même s'il avait lui aussi un pouvoir surnaturel, elle n'allait pas se dévoiler aussi rapidement ; ça pouvait très bien être un piège de ses supérieurs pour la tester, ça expliquerait même pourquoi on l'avait envoyée ici. Et puis, il n'était jamais bon de griller sa couverture face à un inconnu..

Elle ne répondit rien par rapport à la remarque sur les savants fous. Comme on dit : « qui ne dit mot consent ». Mais le silence voulait également dire qu'elle ne voulait pas défendre son côté. Ca, c'était louche... par contre, sa réponse concernant son « droit de rester » se présenta, bien que tardive. Peut être réfléchissait-elle sur quoi dire...

T'es sûr de toi ? Et si je dis que t'as essayé de m'attaquer, hein ? Qui tu penses qu'ils vont croire ? Un agent qui leur est fidèle depuis des années, ou bien un pauvre anonyme comme toi ?

<< Ca n'arrivera que si l'agent peut parler. Si vous m'attaquez, je serais en état de légitime défense. Et dans ce genre de cas... >>

Ca allait peut être un peu trop loin. En venir aux mains pourrait s'avérer dangereux... mais bon, il vivait depuis deux cent ans dans le monde du danger. C'est pas une pauvre femme armée d'une pétoire qui va couper court à sa vie, si ?

T'as qu'à me montrer.

<< Tu le mérite pas. >>

Non mais, comme s'il allait lui présenter Sheilah parce qu'elle lui demandait en pointant un flingue vers lui... Néanmoins, si elle se montrait trop dangereuse, il devra peut être la laisser faire. Elle était bien plus dangereuse que lui après tout.

*Vu comme ça, je pense qu'elle te posera pas de problème. Ceux qui emploient des armes à feu sont généralement vulnérables.
- Il y a des exceptions.
- C'est pas dit qu'elle en soit une.
- On verra bien si on doit passer par là.*

Il gardait un air calme. Inutile de s'énerver dans une situation pareille, il risquerait gros de toutes façons, à faire ça...

Ça n'arrivera que si l'agent peut parler. Si vous m'attaquez, je serai en état de légitime défense. Et dans ce genre de cas...

Suki haussa un sourcil. Il se croyait vraiment capable de la battre ? Enfin, c'était compréhensible, étant donné qu'il la considérait comme une pauvre humaine de la police. Quoi que, certains agents, très entraînés, ne se laissaient pas abattre au premier coup... Alessia, elle, avait la chance de pouvoir utiliser un grand nombre de ses "capacités surnaturelles" de neko sans être découverte ; agilité, rapidité et force étaient des qualités qui pouvaient s'acquérir par entrainement, elle pouvait donc montrer une petite supériorité dans ces domaines sans éveiller de soupçons, mais elle devait se surveiller un minimum ; un humain, même avec des années d'entraînement, ne pouvait pas être aussi rapide, par exemple, qu'un hybride. Elle se limitait donc à un certain niveau, en présence des Forces de l'ordre, mais Suki n'hésiterait bien sûr pas à utiliser ses ressources au maximum si sa vie en dépendait.

Quoi ? Tu crois pouvoir m'abattre ?

Demanda-t-elle, un petit sourire ourlant ses lèvres. Heine répondit ensuite à sa demande. Alors comme ça, il ne voulait pas lui montrer ? Des menaces, et aucune action... Et il espérait lui faire peur de cette façon ?

Ah, vraiment ? Alors tu prétends pouvoir me tuer, mais je ne mérite pas que tu me montres de quoi tu, elle ou vous êtes capables ? Tu ne crois pas qu'il y a un problème quelques part.. ? On ne menace pas quelqu'un si on a pas le cran d'exécuter ces menaces.

Toutefois, Alessia espérait qu'il ne les mettrait pas à exécution, car s'il le faisait, ce serait en ayant pour cible un membre des forces de l'ordre, une humaine qui tentait de réduire en esclavage toute créature magique. La situation serait alors assez problématique, Suki n'étant pas ce qu'elle prétendait être et donc ce qu'il croyait qu'elle était. Elle ne pouvait pas non plus se révéler comme ça à lui, même si il semblait ne pas être humain et donc qu'elle ne souhaitait pas lui faire trop de mal, elle ne pouvait pas avoir confiance en lui. Elle secoua légèrement la tête et prit une profonde inspiration avant de reprendre d'une voix douce ;

Bon écoute, ça suffit. Tu auras des ennuis si tu me fais quoi que ce soit, et tu en auras aussi si tu m'énerves vraiment. Alors maintenant, rentre simplement chez toi, ça nous facilitera les choses à tous les deux.

Il fallait tenter une approche plus raisonnable, et moins agressive. S'il était un minimum intelligent, il se retirerait enfin, et Alessia pourrait continuer tranquillement son travail. Ce qu'elle proposait à ce Aeons lui paraissait une bonne solution pour tous les deux, et elle espérait qu'il ne laisserai pas sa fierté prendre le dessus et qu'il accepterai de repartir humble~.

Quoi ? Tu crois pouvoir m'abattre ?

Elle avait vraiment l'air sure d'elle. Les humains capable de vaincre seuls les êtres répertoriés comme non-humains étaient extrêmement rare et faisaient parti d'un groupe d'élite. Une simple poulette n'était généralement bonne qu'à faire des rondes. C'était du bluff, sans l'ombre d'un doute.

<< Si je dois en venir là, j'en suis certain. >>

Ah, vraiment ? Alors tu prétends pouvoir me tuer, mais je ne mérite pas que tu me montres de quoi tu, elle ou vous êtes capables ? Tu ne crois pas qu'il y a un problème quelques part.. ? On ne menace pas quelqu'un si on a pas le cran d'exécuter ces menaces.

<< Oh mais je peux te le prouver. Seulement je n'ai pas besoin de le faire pour te mâter, c'est tout. >>

S'il devait faire appel à Sheilah, ça serait en dernier recours et ça mettrait son identité en danger. Non vraiment, il espérait ne pas avoir à en arriver là. Mieux valait trouver un échappatoire sans faire souffrir son honneur et sa réputation.

Mme la policière semblait s'imposer au calme, comme craintive d'une certaine chose. Etait-elle convaincue qu'elle n'avait que peu de chance face à lui finalement ?

Bon écoute, ça suffit. Tu auras des ennuis si tu me fais quoi que ce soit, et tu en auras aussi si tu m'énerves vraiment. Alors maintenant, rentre simplement chez toi, ça nous facilitera les choses à tous les deux.

C'était pas vraiment de la reddition, mais bon... au final, qui lui disait qu'elle n'était pas seule ici. Abattre une simple chienne du gouvernement était une chose. Massacrer tout une meute en était une autre. Autant on fera peu de cas d'une mort isolée, mais un carnage lui attirera des problèmes.

Il détestait en arriver là.

<< J'espère pour vous qu'on ne se reverra pas... >>

Sur ce, il tourna les talons et s'en alla. Journée pourrie, fichue policière qui modifiait la loi comme bon lui semblait. Il aurait dû l'égorger dès le début...

*Le règlement des Fighters, Heine...
- Je sais, je sais...*

Même Sheilah lui faisait la leçon. Les femmes, quels fléaux pour l'humanité...

Si je dois en venir là, j'en suis certain.

Alessia éclata de rire. "Bonjour, je m'appelle Heine et je suis le plus fort du monde, lol." Non mais pour qui il se prenait ? Il se croyait invincible ? D'accord, il avait le droit de la sous estimer puisqu'il la croyait humaine, mais de là à être aussi prétentieux... C'est en étant trop sûrs d'eux et en sous estimant leurs adversaires que les meilleurs tombaient. Mais Suki était plus amusée qu'énervée par la situation aussi répondit-elle sans cesser de sourire ;

Tu ne devrais pas en être aussi sûr !

En l'espace de quelques minutes elle passait de la colère aux éclats de rire. Suki n'étant pas encore complètement lunatique, elle trouva que cet homme était décidément surprenant.

Oh mais je peux te le prouver. Seulement je n'ai pas besoin de le faire pour te mâter, c'est tout.

Donc, maintenant, il se jugeait capable de la battre sans même utiliser sa "force spéciale" dont il se vantait et qu'il ne voulait pas dévoiler à la jeune neko. Mais c'est que sa puissance augmentait au fil de la conversation ! Alessia croisa les bras, baissant la garde, et prit un air faussement impressionné.

Wahou, comme tu as l'air fort ! Je tremble de peur !

Lui répondit-elle sur un ton ingénu, mais où perçait bel et bien le sarcasme. Elle ne savait pas trop pourquoi elle se mettait brusquement à le provoquer. Simplement, elle ne voulait pas s'écraser devant quelqu'un qui se croyait plus fort qu'elle sans même savoir qui elle était réellement. On ne parle pas sur une personne quand on ne sait rien d'elle, une phrase qui paraissait logique à Alessia mais qui semblait manquer de sens pour le barman. Sa réaction allait peut être leur attirer des ennuis à tous les deux, mais elle n'y avais pas vraiment réfléchi, sa nature spontanée reprenant le dessus. Cependant, elle n'était toujours pas énervée, trouvant la situation plutôt comique. Elle se demanda si les Rebels aussi se la jouaient autant face aux Forces de l'ordre. Se rendaient-ils ridicules en provoquant la police ? Même elle, qui était une rebelle, avait un peu pitié de cet homme qui s'amusait à défier le gouvernement.

J'espère pour vous qu'on ne se reverra pas...

Ne t'en fais pas, je viendrai vite faire un tour à ton petit bar !

Lui lança-t-elle tandis qu'il s'éloignait. Elle savait que ce qu'elle faisait était loin de ses bonnes résolutions d'adopter une attitude sage et mâture, mais elle ne put s'empêcher de répondre une fois de plus. Évidemment, elle ne comptait pas réellement aller le voir, elle ne cherchait pas si ouvertement les ennuis, et dans un accès de raison elle se prit à espérer qu'il comprendrai qu'elle plaisantait seulement. Bien que ses plaisanteries ne soient pas des plus comiques.

bon, je crois qu'on peut considérer le rp comme clos. Encore merci ^^

D'acc, je verrouille alors :) Ben merci à toi xD