Visite Surprise [PV : Maël] [TERMINE!]

Karot ne savait pas vraiment quoi faire aujourd'hui. Les problèmes commençaient lentement à se résoudre dans sa vie mais c'était encore très loin d'être parfait. Il avait retrouvé Fûka et cela était sûrement le seul point positif de sa vie actuelle. Même le fait qu'il soit le leader des Fighters n'était pas si positif que ça, pas qu'il n'était pas heureux d'avoir cette responsabilité mais... Si quelqu'un devait encore faire partie des Rebels, cela signifiait tout simplement que Shiinu n'était pas encore libéré et... Cela faisait énormément de peine au jeune homme, il n'avait pas pu profiter bien longtemps de Shiinu que celle-ci avait été détruite... Bien sûr, il en restait quelque chose mais c'était trop différent pour s'y retrouver. Les forces de l'ordre y étaient omniprésentes, les pensionnaires manipulés et torturés. Karot détestait ce que le gouvernement avait fait du Shiinu que tous chérissaient tous auparavant, il n'y avait qu'une solution pour que cela s'arrête mais cela n'était pas aussi simple que cela.

Il décida alors de faire un tour dans sa bonne vieille école justement... N'était-ce pas dangereux étant donné qu'il était plutôt connu des forces de l'ordre ? Si, c'était même très dangereux mais... C'était son travail en tant que Fighter que de mettre le désordre dans les affaires de l'Etat alors, c'était ce qu'il allait faire et... Il lui semblait qu'une petite attaque à domicile était une bonne idée pour faire cela. Après tout, il n'avait pas d'autres choses à faire et puis, ils le méritaient bien non ? Karot arriva donc devant Shiinu quelques minutes plus tard, il ne se fit pas prier pour entrer et... Ce qu'il pensa qu'il allait arriver arriva. Il se fit contrôler dès son arrivée et dès qu'on le reconnut, on essaya de le capturer mais, c'était trop tard. La personne qui avait tenté cette bêtise était déjà par terre. Bientôt, tous les membres des forces de l'ordre du hall furent hors d'état de combattre... Ils étaient si faibles que ça, bref... Karot vit alors quelqu'un qui semblait différent des autres, plus fort. Il le regarda alors.

"Toi aussi tu veux te battre ?"

La domination.

Décidément, elle était omniprésente depuis ces trois longues années que Maël avait passé à Shiinu. A peine était-il arrivé qu'on l'avait enrôlé dans les dites « forces de l'ordre ». Au départ, il n'avait pas vraiment pas compris que cette appellation était synonyme de destruction et de tyrannie. Seulement, la puissance est une chose que Maël adore. Tout le monde adore la puissance, mais Maël encore plus. Après tout, c'est un démon, voilà une bien bonne raison pour idolâtrer cette puissance que tout le monde désire. Peut-être qu'au fond, s'il les a rejoints, c'est par lâcheté ? Non. Il est vicieux, fourbe, orgueilleux, pervers et bien d'autres choses mais en aucun lâche! Être lâche c'est être faible. Être faible, ça ne peut pas se mettre dans la même phrase que « Maël ». Ah. Je viens de le faire. Mais c'est parce qu'il faudrait que j'arrête de parler de moi à la troisième personne. Ça fait orgueilleux. Bien que je sais que tu sais que je le suis, il faut tout de même savoir rester modeste lorsqu'on est parfait.
Donc en cette belle journée ensoleillée, les oiseaux chantaient, le ciel était bleu, tout était parfait pour un monde parfait de chaos où régnait l'être parfait, c'est-à-dire moi. Enfilant mes merveilleuses bottes en cuir, je passa rapidement ma main dans mes cheveux pour faire un semblant effet coiffé-décoiffé. La casquette toujours propre sur ma tête angélique et c'est parti pour la cueillette aux rebelles. Mon moment préféré dans la journée après celui où je m'amuse un peu avec un mec au hasard des forces de l'ordre. Parfois, j'aime bien mon pouvoir. Parfois, je déteste avoir des dizaines de filles en chaleur qui me courent après dans les rues. Un peu de respect! Je fais quand même partie de la police quoi! Lâchez-moi les bottes de combat en cuir à 210€ série spéciale « Sweet Devil » un peu! Enfin bref. Cette journée-ci, j'étais en poste à la pension, dans le hall de cette dernière. La partie qu'il préférait dans son travail ? Le fait qu'il puisse rester assis dans un coin alors que les autres travaillent, comme des esclaves : un des points positifs de mon pouvoir.
Alors que j'étais encore en train de me poser du vernis protecteur, un bruit de coups vint de la porte d'entrée. Je levai la tête. Un garçon que j'avais déjà vu dans les fichiers s'approchait peu à peu de moi puis me lança sur un ton de combat :

«

»

J'agitai ma main pour faire sécher le vernis, esquissai un sourire, puis lui lançai :

«

»

Il vaut mieux savoir que ce n'est pas parce que j'ai la dégaine d'un garçon de 13 ans que j'en ai également l'âge! Et justement, il ne le savait pas. Je dus me lever de ma chaise, chose que je détestais en tout point. Et malgré le fait qu'il soit largement plus grand que moi, je me sentais toujours supérieur, ce n'est pas ce genre de chose qui pourrait me faire perdre ma confiance en moi, je vous assure que non.

Cet homme semblait être différent de tous ceux que Karot venait de battre sans aucuns problèmes. D'une il semblait très fier de lui, d'ailleurs, le jeune homme avait l'impression d'avoir déjà vu cet homme... Mais là n'était pas vraiment la question me direz-vous. La deuxième chose, c'était qu'il ne s'était pas précipité comme tous ses acolytes l'avaient fait avant lui. Il avait aussi l'air d'être quelque peu supérieur à tous ceux-ci... Ou peut-être était-ce le fait qu'il se donnait un air supérieur à tous qui faisait penser cela au jeune Fighter, il y avait de grandes chances pour que ce soit cela en y réfléchissant bien mais... Une chose était claire dans l'esprit du Rebel, il ne valait mieux pas sous-estimer cet homme, il avait l'air d'être le genre de personne qui, tout comme Karot, pouvait vous tuer à n'importe quel moment de faiblesse ou même d'hésitation... Enfin, comme Karot, c'était un bien grand mot, il était ainsi seulement lorsqu'il était très énervé et qu'il passait dans un mode assez particulier dirons-nous.

"Je serais ravi qu'un lâche du gouvernement m'apprenne les bonnes manières mais je crains que vous ne les ayez vous même."

De la provocation ? Cela pouvait en effet être interprété comme cela et ce ne serait d'ailleurs pas une mauvaise interprétation... Mais bref, le jeune homme pensait avoir touché un point sensible en utilisant le terme lâche, c'était au passage pour cela qu'il avait utilisé celui-ci. Pourquoi cela pourrait vexer l'homme en question ? Eh bien, la plupart des anciens Shiinuens qui étaient passés du côté du Gouvernement n'appréciaient que peu l'appellation lâche... Ils se trouvaient pleins d'excuses et de raisons pour se prouver à eux-mêmes qu'ils n'étaient pas lâches... Karot ne les considérait pas tous comme des lâches, enfin... Ils avaient tous abandonné ce qu'on pouvait appeler leur patrie mais n'étaient pas tous devenus des chiens chiens du Gouvernement. Et puis, le jeune homme n'avait de toute façon pas à se justifier pour le fait d'avoir appelé l'homme en question ainsi puisque c'était ce qu'il était au fond... Et puis, provoquer les membres des forces de l'ordre... N'était-ce pas un peu les objectifs des Fighters et autres Rebels ?

«

»

Un lâche ?! Il a un problème ! Enfin, c'est ce que je m'étais dis au départ, mais je l'avais peut-être sous-estimé, comme à peu près... Toutes les personnes que j'ai rencontré dans ma vie ? Enfin bref.
Et la deuxième partie de sa phrase : Comment ça je n'ai pas de bonnes manières ? « Sachez Monsieur que j'ai été élevé avec les meilleures manières qui soient, pour un démon bien sûr, aurais-je omis ce détail ? Grand Dieu! Quel maladroit. »
En tout cas, c'est ce que j'aurais voulu lui dire m ais il ne valait mieux pas s'énerver pour le genre de personne qu'il était. Je passai rapidement ma main dans mes cheveux comme pour me recoiffer bien que je savais que ce n'était absolument pas le but premier de la manœuvre, normal quoi. Donc je regardai toujours ce Rebel qui ne respectait pas ses aînés. Moi, Asmodée, ne permettrait jamais un tel écart. Je pris un air supérieur, je suis supérieur de toute façon, et je lui dis :

Je redoutais un peu sa réponse. Peut-être avais-je peur de lui faire mal ? En fait, si je me souviens bien, je n'ai pas le droit d'utiliser mes pouvoirs puisque je suis dans la police. Mais attendez... C'est quoi c'te règle bidon ?!
Trop tard, je suis énervé maintenant. Caractère de merde. Je suis sûr que mes yeux sont rouges... Ca fait limite albinos avec mes cheveux blonds et ça détériore ma beauté!!

L'air supérieur de l'interlocuteur de Karot était... Comment dire cela ? Ce qui prédominait chez celui-ci, le pire dans tout cela était sûrement le fait que l'homme en question se pensait vraiment supérieur aux autres... Après tout, il n'était peut-être pas un lâche au sens propre du terme, non, il était plutôt un imbécile qui, au lieu de préserver le lieu où ils vivaient tous ensemble, avait préféré faire une estimation de force et, avait choisi le camp qui semblait être le plus fort à l'époque, autrement dit... Le Gouvernement, le plus ironique dans tout cela, c'était sans aucun doute le fait que, sans le savoir, en rejoignant ce Gouvernement, il s'était lui-même condamné à moins utiliser ses pouvoirs, moins pour ne pas dire plus du tout d'ailleurs... Il était peut-être même sans lui-même le savoir un sujet d'expérimentation, les scientifiques de l'Etat étaient perfides après tout et cela n'aurait pas été très étonnant de leur part... Enfin ce n'était pas son problème de toute façon. Oh, les yeux de l'homme en question étaient devenus rouges, intéressant.

"Non mais toi si. Vous, les chiens du Gouvernement pensez trop être supérieurs à nous, les Rebels. Je me présente au cas où tu ne me connaîtrais pas, je suis Karot Ryuu, leader des Fighters. Enchanté. Et si tu veux te battre, disons que je suis ton homme."

De la prétention... Voilà ce qui émanait surtout de l'interlocuteur du jeune homme et cela... On ne pouvait pas vraiment dire que cela l'énervait car il était habitué à ces imbéciles des Forces de l'ordre mais... Plus le temps passait, plus il se demandait comment des anciens Shiinuens avaient pu devenir ainsi, à croire qu'on leur avait fait un véritable lavage de cerveaux... Ce qui ne serait d'ailleurs pas vraiment étonnant non plus, c'était toujours les mêmes scientifiques après tout. Le gros problème du Gouvernement, c'était sans doute la peur omniprésente d'une rébellion de tous les Shiinuens car... Il ne fallait pas oublier qu'ils avaient été vaincu quelques années plus tôt car ils n'étaient pas encore organisées car pris par surprise, et il fallait avouer que les armes lourdes du Gouvernement étaient assez puissantes. Ils auraient pu se battre jusqu'au bout mais, à la fin, ils auraient tous été capturé alors, la retraite avait été la meilleure chose à faire... Tout cela dans le but de revenir un jour et, ce jour allait bientôt arriver.

//Trompée de compte. -__-//

«

»

Je commençai à rigoler amèrement. Il voulait donc se battre, monsieur 'je n'ai peur de rien mais je vais le regretter'. Après tout, il ne lançait pas un défi à n'importe qui, je ne suis pas n'importe qui! Contrairement à lui, qui se prend pour un dieu, moi je suis presque un dieu! Je ne sais pas ce qui me retient de le tuer. Enfin, il ne valait mieux pas faire du grabuge ainsi.
Je dus, à ma grande désolation, refuser ce merveilleux défi et en proposer un plus alléchant :

«

»

J'étais gagnant à tous les coups avec ce scénario, s'il me blessait, il ne me restait plus qu'à le faire entrer en contact avec mon sang, chose plus que facile. Enfin, il valait mieux que je reste quand même un peu sur mes gardes, au cas où.

[HS : Ce n'est pas si dur que ça de blesser Maël, mais sache que si quelqu'un ''boit'' le sang de Maël, ce dernier à un contrôle presque total sur la personne]

[Pas grave]

Le défi que lançait l'homme à Karot était assez bizarre, le jeune homme ne savait pas vraiment si il pouvait faire confiance à celui-ci. Il ne pouvait pas se battre mais il lançait un défi au jeune Fighter ? C'était assez étrange ne trouvez-vous pas ? Karot ne savait vraiment pas ce qu'il devait faire, il ne devait pas foncer tête baissée comme un imbécile, mais il ne pouvait pas non plus s'enfuir face à l'un de ses membres du Gouvernement, ce serait trop lâche. Il devait y réfléchir à deux fois, même si il acceptait le défi il fallait qu'il soit très réactif au cas où il y aurait un piège. D'après les dires de celui-ci, il était impossible pour le Rebel qu'il arrive à le toucher, il était vraiment prétentieux hein, c'était assez intéressant. Dans ces cas-là, il valait mieux que le jeune homme y aille directement à fond non ? Car ce que lui avait dit son interlocuteur était peut-être tout simplement de la prétention, mais il se pouvait aussi que ce soit la vérité. Oui, c'était ce que le jeune homme avait décidé de faire, y aller à fond et avec énormément de précautions pour éviter de tomber dans toutes sortes de pièges que son adversaire pourrait disposer.

"Cela me paraît intéressant, j'accepte."

Le premier objectif n'était pas de faire saigner l'individu en question, non ce que Karot devait faire en priorité était de blesser l'homme physiquement. Cela passait en priorité par des attaques ultra-rapides dans les zones qui saignaient très peu mais qui avaient énormément d'impact sur le corps. Il y avait par exemple le plexus solaire qui coupait la respiration, les articulations qui, une fois brisées, donnaient une douleur hors du commun. Les possibilités pour blesser sans faire couler le sang étaient nombreuses et Karot les connaissaient toutes sans exceptions, ou presque. Bref, il avait encore parlé en regardant l'homme dans les yeux et avec son sourire habituel. Il était maintenant l'heure de mettre en pratique ce qu'il maîtrisait parfaitement en théorie. Il fonça donc vers son adversaire du moment à une vitesse très rapide bien que loin de sa vitesse maximale, il tenta alors un coup au plexus solaire, avant d'enchaîner avec un coup de pied surpuissant dans les côtes, pour finir il décida de lui mettre un coup de poing monumental au niveau du visage, qui avait des chances de faire couler du sang au passage.

[Je vois, ça va être marrant.]

« Cela me paraît intéressant, j'accepte. »

Je trouvai ça bien trop facile, se rendre aussi rapidement, quelle naïveté! Encaisser les coups ce n'est absolument rien pour quelqu'un d'aussi grand et puissant que moi. Comment ça vous avez remarqué que je m'étais mis en position défensive ? Que nenni! Ô grands seigneurs, d'où sort-il ces coups-là ?! Ce n'est pas que j'ai mal, mais on peut dire qu'il m'a surpris. Oh ?! M'aurait-il fait saigner ? Je saigne! Je saiiiiiiiiigne! Ô joie, ô bonheur, je vais pouvoir lui donner une bonne leçon à se croire supérieur à un démon comme moi. Ce sang qui coule sur mes doigts, quel mélancolie. J'en avais presque oublié qu'il était noir!

« Game over! »

Dans un mouvement plus qu'artistique je fis une pirouette (ne me demandez pas comment j'ai appris à faire ça, je n'en ai strictement aucune idée) et lui dessina une jolie petite croix noire sur la bouche. Il aura sûrement le réflexe d'y passer sa langue. Je m'étonne moi-même par mon intelligence parfois.

ATTENTION AU NOMBRE DE LIGNE !

Game Over ? Pourquoi donc avait-il dit cela ? Cela mit la puce à l'oreille de Karot qui se méfia encore plus qu'il avait prévu de le faire à la base. A partir du moment où il l'avait fait saigné, le jeu était fini ? Cela signifiait-il que son sang avait un pouvoir particulier ? C'était assez inquiétant. Pour l'instant il n'y avait aucuns effets mais peut-être ceux-ci se faisaient-ils après un certain temps... Pour donner l'illusion que tout allait pour le mieux et se rendre tout d'un coup compte qu'on était sur le point de mourir ou qu'on était manipulé ou un truc du genre... Cela convenait parfaitement à un sadique au passage, mais ce ne semblait pas être là le pouvoir de l'adversaire que le Fighter affrontait à ce moment. Non, c'était quelque chose de bien plus subtil, une chose qui faisait qu'il pouvait faire en sorte que son pouvoir agisse, peut-être n'agissait-il pas lui-même d'ailleurs... C'était peut-être un mouvement particulier de son adversaire qui provoquait le début de la fin de celui-ci. Les probabilités étaient assez nombreuses et le jeune homme se devait de bien réfléchir avant d'agir, il ne devait pas faire n'importe quoi...

Pourquoi avait-il tout d'un coup une croix de sang noir sur la bouche ? Ou plutôt, pourquoi lui avait-il mit ça sur la bouche ? Il était vraiment bizarre cet homme tout de même. Il avait fait une pirouette très étrange et il semblait limite que la victoire était assurée... Cela inquiétait un peu le jeune homme, je me répète mais il faut bien insister sur ce fait. Aller, il devait juste écouter son instinct, cet instinct qui ne l'avait presque jamais trahi et qui lui avait même sauvé la vie plus d'une fois. Pourquoi le trahirait-il aujourd'hui hein ? Il n'y avait aucune raison particulière. Il était sur le point d'enlever le sang avec sa langue mais son instinct lui conseilla de ne pas faire cela, pourquoi ? Là n'était pas la question, il devait obéir aveuglément à cet instinct, c'était ce qu'il venait de décider non ? Alors, plutôt que d'utiliser sa langue, il essuya sa bouche avec sa manche jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de sang. Il fonça alors à nouveau vers l'homme en question à une vitesse encore plus élevée que précédemment et l'enchaîna de coups de poings dans le foie, puis dans le plexus à nouveau pour finir par la tête.

Essuyé. Il l'avait essuyé avec le revers de sa manche. Il avait osé l'essuyer d'une façon ô combien disgracieuse. N'est-ce pas humain de s'essuyer les lèvres avec la langue, tout simplement ? Ah, mais j'avais oublié, il ne l'est pas. Humain. Moi non plus d'ailleurs, je suis même un monstre, une chose difforme si l'on prend en compte ma véritable apparence. Celle de cette créature mythologique.
Enfin bref. Je fis une tête horrifiée puis pris un air grave. Je n'aime pas qu'on me résiste. Je n'aime pas qu'on se moque de ma personne d'une telle façon. N'avait-il jamais appris ce qu'était la hiérarchie de ce monde ? Les dieux étaient au dessus de tout, venaient ensuite les anges et les démons puis les autres. Ne suis-je pas un démon après tout ? Il doit me respecter! Il n'est qu'un vulgaire humain avec des petits pouvoirs de grand-mère.
En attendant Maël, le vulgaire humain est en train de te foutre une belle raclée. En effet, le blond en face de moi enchainait les coups de poings dans toute la partie supérieure de mon merveilleux corps si parfait. Devais-je riposter ? Un rapide coup d'œil m'indiqua qu'aucun membre des forces de l'ordre ne me surveillait. Je choisis ce moment-là pour passer entre les jambes de mon attaquant et lui donner un violent coup de pied dans le bas du dos. Il le méritait après tout, il était quand même en train d'essayer de me tuer! Chose impossible soit dit en passant.
Je suis quand même un petit peu lâche. Après lui avoir donné mon premier coup, j'étais parti en courant vers un endroit qui aurait pu me permettre de me suspendre à un des lustres qui pendaient au plafond. Trouvant appui sur la rampe des escaliers, je me jeta sur la plinthe du mur et m'y assis arrivé au milieu de celle-ci. Je n'avais même pas regardé s'il me poursuivait, mais d'ici j'avais une vue d'ensemble de la pièce et je pouvais me jeter dans le vide au cas-où.
En fait, c'était complètement idiot de faire

ça.

Karot vit instantanément que son adversaire avait été surpris que le jeune homme essuie sa bouche avec sa manche alors que le réflexe premier d'un humain dans ces cas-là... C'était d'utiliser sa langue. Enfin, il disait humain mais il voulait simplement parler de tout être vivant au faite. Pourquoi avait-il donc utilisé sa manche ? C'était sûrement la question que se posait le membre du Gouvernement qui faisait face à Karot. Dire que la réponse était élémentaire et limite stupide, cela aurait presque donné envie au jeune Rebel de rire si il n'était pas en plein combat. Enfin, quand il disait que c'était une raison limite stupide, c'était surtout que personne n'aurait cru que ce soit ce type de raisons qui lui aie aujourd'hui encore sauvé la vie. Vous devez sûrement savoir de quoi je parle si vous avez lu mon dernier post, non ? Allez, alors je vais vous le dire... Ce qui l'avait sauvé pour la énième fois, c'était son instinct.

Les coups de poings de Karot faisaient apparemment mouche puisqu'ils touchaient tous... Cela était d'ailleurs plutôt étonnant, il préférait ne pas crier victoire trop vite car... Au vu de l'assurance de cet homme, il devait sûrement en avoir niveau puissance. Peut-être s'amusait-il ? Ou ne voulait-il pas encore utiliser sa vraie force ? Karot pouvait comprendre la dernière raison car lui-même était loin d'être à fond. Il ne voulait pas détruire Shiinu après tout. Une chose étonna un peu le jeune Leader des Fighters, ce fut la façon dont son adversaire s'était faufilé derrière lui pour lui mettre un coup dans le dos, mais de manière vraiment soudaine. Il était simplement passé entre ses jambes mais à une vitesse qui démontra à Karot qu'il n'affrontait vraiment pas n'importe qui. C'était vraiment de plus en plus excitant de combattre cet homme. Bon, il était un peu bizarre et Karot ne comprenait pas exactement le sens stratégique de sa position mais bon...

Il prit donc le même itinéraire que celui des Forces de l'Ordre sans pour autant comprendre la logique de celui-ci... Pourquoi se retrouvait-il dans un endroit aussi peu conventionnel pour combattre ? Le Sorcier du Feu s'en moquait car il maîtrisait le feu justement, et donc les attaques à distance. En plus, il savait... Oh ! Il ne fallait pas trop en dire sur les vrais pouvoirs du jeune Fighter, ce serait gâcher le plaisir que de faire cela après tout. Et puis, pour continuer ce que je disais précédemment, Karot savait se battre dans les endroits de ce genre. Il ne comptait pas attendre que son adversaire prenne l'initiative, aussi décida-t-il de la prendre, logique non ? Il ne pouvait pas trop en faire pour le moment et il décida de faire quelque chose de très simple, il sauta en direction de sa cible et tenta de lui mettre un triple coup de pied circulaire et retourné. Bah oui c'était simple, vous ne trouvez pas vous ? Ah désolé alors.

L'autre m'avait suivi. Il m'avait suivi jusqu'à cet endroit si peu pratique pour combattre. Ne pouvait-il pas se contenter d'attaquer à distance ?! Il devait sûrement y arriver et en plus, il avait un avantage de taille : il avait sûrement des pouvoirs tandis que moi, j'en avais mais ils ne servaient à rien pour combattre. Je n'avais également aucune arme. Comment voulez-vous que je combatte ainsi ? Je reçus un coup de pied en plein dans le flanc et tombai sur le sol comme une vulgaire mouche. Le carrelage si froid tapa contre mon dos et je regardai où pouvait bien se trouver l'autre combattant. Cela me rappelait bien des souvenirs d'être dos à un carrelage. N'y a-t-il déjà pas quelqu'un qui m'agressa ainsi ? Je ne bougeais plus, tellement j'étais perdu dans mes pensées. Devais-je continuer à me battre et me lever de cet endroit si agréable et confortable (ou pas) qu'est le sol ou alors abandonner et rester là à regarder le plafond ? La question ne se posait pas.
Seulement, je n'avais plus envie de me battre, c'était si ennuyeux de se battre. Je n'avais plus qu'à rester immobile et attendre qu'il vienne savourer sa victoire puis qu'il reparte. Mon honneur en prendrait peut-être un coup mais je n'aurais qu'à le prendre par derrière au moment où il s'y attendrait le moins. Je suis fourbe après tout. Ne suis-je pas un démon justement ?
Bon coco, tu te bouges de venir voir si je suis bien amoché ? Et dire que je saignais toujours... J'espérais que personne n'était dans les alentours. Me voir ainsi aurait été encore pire que de feindre la défaite. Enfin, je n'avais vraiment pas envie de me battre. Et je ne suis pas lâche, je me mets dans des situations qui m'arrangent, nuances! Bon Maël, tu me déçois, perdre un combat par paresse. Tu n'es pas le démon de la paresse à ce que je sache! Parfois tu me déçois Maël. Et au fait, depuis quand je parle tout seul à mon esprit moi ? Serait-ce l'indépendance qui me tape sur le système ? Ou alors, je deviens complètement fou

Le coup que Karot avait mit à son adversaire avait fait mouche, cela étonna grandement le jeune homme qui commençait à sérieusement douter des capacités de combat de l'homme en question. Enfin, quand il y regardait bien, il semblait que tous les coups que Karot avait réussit à mettre à cet homme étaient dus à la paresse de ce dernier... Cela rendait tout d'un coup le combat beaucoup moins intéressant qu'au début. Quel était l'intérêt d'affronter quelqu'un qui n'avait pas envie de combattre ? Il n'y en avait absolument aucun vous êtes d'accord avec moi ? Même si ils étaient ennemis d'après leurs rangs respectifs, ou plutôt clans respectifs d'ailleurs, à rien ne servait de se battre si l'un des deux adversaires abandonnait. C'était la façon de combattre du Leader des Fighters qui le poussait à penser ainsi. Peut-être avait-il tort, peut-être avait-il raison... En tout cas, c'était ce qu'il pensait depuis toujours.

Son adversaire était donc dos au carrelage et il regardait le plafond l'air dans ses pensées ne put s'empêcher de remarquer le jeune Fighter. L'achever dans ces conditions aurait sûrement été un jeu d'enfant si il continuait à être ainsi paresseux et qu'il n'était pas immortel mais... Ce n'était pas du genre du Sorcier du Feu de s'adonner à ce genre de pratiques. Achever quelqu'un signifiait le tuer et, Karot avait une sainte horreur de tuer les gens... Il évitait toujours de le faire, et lorsqu'il n'avait pas le choix, il s'en voulait énormément pendant une période plus ou moins longue. Il préférait ne pas se souvenir des fois où il n'avait pas eu d'autres choix que de tuer, dans ces périodes il avait eu l'impression de tomber dans la Magie Noire mais c'était juste sa deuxième personnalité qui était ressortie... C'était lorsque le Gouvernement avait attaqué Shiinu lorsqu'il y regardait de plus près, tout était de leur faute après tout.

Karot sauta donc de l'endroit où ils se trouvaient, lui et son adversaire, quelques secondes plus tôt. C'était assez haut d'ailleurs, le fait que le membre des Forces de l'Ordre n'avait pas l'air d'avoir souffert de cette chute vertigineuse montrait aussi sa force... Le Fighter voulait vérifier une chose et il savait exactement comment arriver à ses fins, aujourd'hui il était d'une humeur plutôt joueuse en plus... Pas pour rien qu'il était venu provoquer le Gouvernement dans son propre "Repaire"... Tu parles d'un Repaire, c'était la Pension des Shiinuens, pas celle du Gouvernement... Et Karot et tous les autres Rebels se feraient un plaisir de bientôt leur montrer cela à tous. Mais retournons sur notre combat entre l'inconnu et Karot. Le jeune homme était maintenant au dessus de son adversaire avec son sourire qui ne l'avait pas quitté de tout le combat et il lui tendit la main pour l'aider à se relever. Il était quand même sur ses gardes.

"Je ne t'ai pas demandé ton nom. Quel est-il ?"

L'homme était descendu de son perchoir pour venir au-dessus de moi. Il me tendait à présent la main. Comment réagir ? Fallait-il la prendre ? Se méfier ? Ou bien continuer à se battre ?

«

»

Il me parlait à présent, me demandant mon nom comme si c'était tout naturel, plutôt que de continuer le combat. Etait-il un infiltré des Forces de l'Ordre chez les Rebels et se jouait-il de moi ? A ma connaissance, il n'y avait aucun infiltré du gouvernement chez eux, mais peut-être que cette décision résulte d'un pouvoir qui n'est pas du mien et dont je n'ai pas accès ? Sûrement. Mais il ne semblait pas vraiment faire partie du gouvernement. Après tout, si l'ont apprenait qu'il s'était attaqué à moi (et qu'il était des nôtres bien sûr), il recevrait sûrement une belle punition. Enfin, trêve de réflexions sans but, revenons à cette aide si douteuse. Je ne lui pris pas, tout de suite la main, préférant d'abord répondre à sa question. :

«

»

Ne voulant pas m'abaisser à utiliser son aide j'écartai sa main d'un geste ample puis me relevai tout en regardant mon vernis à ongles qui était bien amoché. A quoi bon se vernir les ongles si c'est pour se les salir si rapidement ensuite ? Le pourpre était à moitié parti sur la plupart des ongles et jurait à présent avec ma veste pourpre mais tachée de sang. J'étais vraiment pourri. Voilà une des raisons pour laquelle je n'aime pas combattre. Je vis que l'autre était toujours là. Ne pouvait-il pas partir ? Il avait eu sa victoire, non ?

«

»

Évidemment qu'il avait des gens qu'il chérissait. Sinon il aurait déjà sombré dans la folie. Comme toi Maël... Bien que je ne sois pas fou. Je suis juste un peu seul depuis que j'ai obtenu mon indépendance. Mais cela n'est pas sans remède. Il suffit juste que je trouve des gens honnêtes avec qui je pourrais me lier d'amitié. Juste. Et malheureusement, ça ne court pas les rues.

Karot sentit instantanément le doute qui venait de naître chez l'homme à qui il tendait désormais la main. Il était vrai qu'il n'était pas courant de se voir aider par un inconnu et surtout, par un ennemi... Combien d'Hommes auraient été capable de tendre la main à leur ennemi comme le Leader des Fighters le faisait aujourd'hui ? Il n'y en avait vraiment pas beaucoup, certes. Mais Karot faisait bel et bien parti de ceux-ci surtout que... Dans un sens, même si son ennemi du jour était un membre du Gouvernement, son véritable ennemi ce n'était pas lui... Il n'avait été qu'un adversaire pour Karot, depuis le tout début de ce combat. Le véritable ennemi dans l'esprit du jeune homme était celui qui avait commandité tout cela. L'invasion de Shiinu, les expériences sur les survivants à cet assaut et tout le reste mais le problème était là... Personne parmi les Rebels ne savait qui avait bien pu faire tout cela, personne.

Maël... Tel était le nom de celui qui, en cette journée, avait été l'adversaire du jeune homme qu'était Karot Ryuu. C'était triste dans un certain sens pour le dénommé Maël... Il était membre du Gouvernement mais, qu'est-ce qu'il y gagnait à part l'impression d'être plus fort que les autres... Il agissait tel un Démon, il se pensait supérieur à tous les humains et cela se voyait dans ses paroles et dans ses actes du début mais... La raison à tout cela était claire comme de l'eau de roche. Maël était sûrement un Démon tout simplement, il n'y avait qu'un Démon pour agir ainsi. Même en imitant cette race, on ne pouvait pas acquérir une telle prétention et... Même pour un Démon, Maël était vraiment prétentieux. Il était sûrement l'un des plus prétentieux de sa race et cela était vraiment dommage et triste pour lui... Il vivait dans l'illusion d'être supérieur à tous mais en réalité... C'était loin d'être le cas, vraiment.

Si Karot avait autre chose à faire que de rester planter devant le Démon qui lui faisait face ? Bien sûr qu'il aurait pu trouvé des tas d'autres occupations, ce n'était pas celles-ci qui lui manquait à lui. Il avait des amis, une femme et des alliés véritables. Il avait même une famille qui l'attendait. Son père qui était dans le monde réel, sa femme qui était en pleine mission sûrement et... Tous les Fighters qui étaient, pour Karot, comme des membres de sa Famille. Les Rebels étaient différents des Forces de l'Ordre. La plupart d'entre eux s'étaient alliés par choix et non par devoir, personne ne les y avait forcé. Bien sûr, ils ressentaient tous plus au moins le devoir de sauver Shiinu mais c'était un devoir de base individuel qui était devenu universel chez les Rebels. Quelles étaient les ambitions des Forces de l'Ordre ? Pourquoi faisaient-ils cela en sachant qu'ils ne seraient jamais comme les Shiinuens... Juste pour les faire souffrir.

"En effet Maël... J'ai tout ce que tu as perdu ou que tu n'as jamais eu je ne sais pas. En tout cas, tu devrais sortir de ta folie... Tu n'es en rien supérieur même si tu es un Démon. Tu es faible car tu n'as pas d'amis, ni de proches. Et tu le sais."

J'avais compris que j'avais un ennemi de taille et il me paraissait plutôt prétentieux. Peut-être est-ce moi qui le suis trop ? Sûrement. Je ne suis qu'un démon, c'est dans ma nature de l'être. Si je n'étais pas prétentieux, je n'aurais pas réussi à arriver jusque là. A obtenir mon indépendance bien sûr, quoi d'autre ? Je connais peu de démons qui ont réussi à l'obtenir. Je n'en connais aucun à part moi d'ailleurs. Cela montre que je suis supérieur aux autres non ? Je le suis de toute façon, j'ai comme qui dirait, un énorme privilège que d'être libre, de ne pas avoir d'humain collés aux bottes toute la journée et qui éprouvent parfois des sentiments pour leur démon. C'est totalement insensé de tomber amoureux d'un humain et vice versa. Les humains et les démons ne devraient pas se mélanger. Après tout, même dans la mythologie les relations entre dieux et humains finissent mal! Pour les relations entre démons et humains, c'est pareil. Ça ne peut que faire sombrer le démon dans une profonde dépression et courir à sa perte. Ah mais tiens, pourquoi est-ce que je parle de ça après tout ?
Bref, revenons à nos moutons, qui n'en sont pas d'ailleurs. Le prétentieux, dont j'avais déjà oublié le prénom tellement il me paraissait sans importance, commença à dire une phrase qui était, sûrement, dans le but de me provoquer :

«

»

De quoi parlait-il ? C'est lui le fou dans l'histoire! Venir en plein milieu du repaire des Forces de l'Ordre, n'est-ce pas là l'acte que seul un fou pourrait exécuter ? Et puis, je n'ai rien perdu. Avoir des amis ne m'intéresse pas. Après tout, ils vont bien mourir un jour non ? Contrairement à moi qui suis immortel. Avoir des proches revient au même. Mais comment osait-il me traiter de fou ? Comment osait-il le faire en face de moi ? C'était de la provocation, c'était évident. Il fallait que je reste calme et que je ne cède pas à la colère qui était malheureusement un des défauts des démons. La colère. Un des 7 péchés capitaux d'ailleurs. Enfin bref. Je regardais le Fighter avec un air grave puis lui dis d'une voix dédaigneuse :

«

»

Il ne pouvait rien répondre à ça. C'était la vérité après tout. Je n'avais pas eu une vie si plate et si paradisiaque comme on pourrait se l'imaginer. Enfin. Ma répartie est grandiose parfois. Malheureusement, elle ne l'est que parfois et encore, il trouverait sûrement quelque chose à cela le petit avorton.

La prétention... C'était un mot qui avait une signification bien lourde de sens de l'avis de Karot. Comment expliquer cela d'une manière un peu plus conventionnelle et surtout compréhensible ? Eh bien, c'était quelque chose que beaucoup de personnes connaissaient, tout humain ou plutôt... Tout être vivant avait un jour connut la prétention et l'avait même ressenti mais... Il fallait bien souvent apporter une nuance à tout cela... Beaucoup parlaient de prétention mais la majorité de ceux-ci faisaient un amalgame très... Grave dirons-nous. Vous voulez savoir de quoi il s'agit je suppose ? Alors je ne vais aucunement vous faire attendre plus longtemps, cet amalgame que la majorité des personnes faisaient était de confondre la confiance en soi avec de la prétention... Et c'était malheureusement très souvent le cas, cela venait sûrement du jugement que les personnes s'amusaient à faire sur les autres... C'était triste.

La folie maintenant... C'était un mot qui avait une signification tout aussi lourde de sens que le précédent mot expliqué... Toujours de l'avis du jeune Fighter bien entendu. Comment dire cela ? Ou plutôt, quand pouvait-on vraiment parler de folie ? Quand est-ce qu'on pouvait dire que quelqu'un était fou ? Il y avait plusieurs formes de folies et personne n'avait exactement la même définition alors... Comment pouvait-on savoir ? D'un côté, il y avait la folie de Maël qui se croyait supérieur à tous mais qui avait sûrement été provoquée par son passé ou quelque chose s'y assimilant... On aurait pu dire que celle-ci faisait office de protection. Il y avait ensuite la folie dont Karot venait de faire preuve provoquée par son sens du devoir et diverses autres choses... Celle-ci pouvait être assimilée à du courage mais... Quelle que soit la définition donnée, tout cela dépendait de qui définissait celle-ci justement. Tout était si subjectif... C'était dur.

La colère pour terminer... Voilà l'un des sept péchés capitaux et sûrement celui qui pouvait avoir le plus de conséquences nocives sur l'esprit de ceux qu'elle habitait. Comme vous le savez sûrement, la colère se manifestait sous des formes bien diverses, elle était sûrement l'un des sentiments qui avait le plus de formes différentes... Il y avait des centaines de raisons pour sombrer dans ce péché, une mauvaise interprétation, la perte d'un être cher... La déception elle-même pouvait amener à la colère pour vous dire... La haine n'était que le résultat de cette colère, la vengeance aussi et tout cela... Ne menait qu'à un seul et unique chemin... L'autodestruction mais ceux qui étaient contrôlés par celle-ci ne s'en rendaient malheureusement pas compte, il fallait que quelqu'un leur ouvre les yeux mais ce n'était pas toujours si facile que ça. Il fallait vraiment avoir un impact important sur la personne en question... C'était destructeur.

La vérité était un terme qu'il ne valait mieux pas énoncer devant quelqu'un qui pensait différemment... Celle-ci était vraiment propre à la personne, chacun avait sa propre vérité et elle s'opposait à celle des autres. Bien sûr, on trouvait parfois des personnes qui avaient le même genre de vérité que nous mais... Lorsqu'on tombait sur quelqu'un dont la vérité était complètement différente de la notre, que faire ? Et il y avait un autre problème avec la vérité, si on avait la même vérité mais une façon différente de l'interpréter ? Ou si nos actions s'opposaient malgré une vérité semblable ? Comment faire dans ces cas problématiques ? Fallait-il aussi se battre pour cela ? Pour sa propre vérité ? Fallait-il tuer pour prouver à tous que notre vérité était la bonne ? Karot se posait ces questions à la suite du discours dédaigneux de Maël et la réponse était vraiment dure à trouver si vous voulez savoir... C'était problématique.

"Je ne te connais pas Maël... Je ne te juge pas, j'établis des faits logiques. Comment peux-tu parler d'amis qu'on ne peut sauver ? Est-ce que tu as la moindre idée de ce que cela peut faire ? De voir mourir tous ses camarades ? Ses amis ? Ses frères ? Est-ce que tu sais à quel point la haine veut prendre le dessus dans ces cas-là ? Est-ce que tu as déjà perdu tous ceux qui te sont chers Maël ? Est-ce que tu as ne serait-ce qu'une seule idée de ce que vous nous avez fait subir ? Toi et le Gouvernement tout entier ? Est-ce que tu sais comme j'ai envie de te tuer pour ces paroles que tu viens de prononcer ? Vous avez tué tous ceux que vous pouviez tuer ! Comment oses-tu me parler de cela comme si tu le savais mieux que moi ? Tu ne connais pas le sens de la vie, tu ne connais pas le désespoir laissé par le vide des personnes aimés... Tu ne connais aucunement la vraie signification de tous ces mots alors arrêtes de les utiliser !"

Il réfléchit pendant longtemps avant de me sortir une réponse. Qu'avait-il de si important ? Pourquoi cogitait-il autant ? Peut-être ne voulait-il pas avouer que j'avais gagné ? Sûrement. Il ne voulait pas avouer sa défaite, voilà. Il ne pouvait pas. Sa prétention en prendrait un coup s'il l'avouait, voilà tout. J'avais gagné. C'était évident que j'ai gagné. Cela ne pouvait être autrement, les plus forts gagnent toujours Maël, je te l'avais bien dit. Qu'est-ce que j'étais fier de lui avoir infligé une si cuisante défaite. Il l'avait mérité après tout, après m'avoir insulté de la sorte. Il m'a offensé, donc il le méritait.
Tout à coup, il prit la parole. Il prit la parole, oui. Je pensais avoir gagné alors que non. Il attendait que je pense que ma victoire soit assurée pour parler... Quelle fourberie. D'une voix claire et assurée il dit :

«

»

Ne pas connaître le sens de ces mots ? Ne pas connaître le sens de la vie ? Ne pas connaître le désespoir laissé par le vide des personnes aimées ? Comment... osait-il... Après l'avoir vue mourir sous mes yeux, comment osait-il me dire ça ? Comme si je n'étais qu'un adolescent dans sa quatorzième année. Comme si je venais de sortir de ma coquille, voyant pour la première fois le monde extérieur et me pavanant comme si j'étais invincible! Il osait dire cela alors qu'il ne connaissait rien de ma vie. Rejoindre le Gouvernement ? Bien sûr, pourquoi aurais-je voulu rejoindre les plus faibles ? J'assume totalement cela, mais ne pas connaître tout le reste. C'est impardonnable que de me dire ça...
Elle était si douce avec moi, elle est morte pourtant. Et je ne sais même pas pourquoi, elle se portait très bien. Pourquoi... Pourquoi est-ce que je reparle de cette... Cette... Cette trainée... Elle ne mérite même plus que j'accorde une moindre pensée à elle. Oh non, je les sens couler sur mes joues. Serait-ce des larmes ? Encore ces maudites larmes ? Que me veulent-elles ? Déjà que mes yeux avaient du tourner au rouge sang qu'ils prennent lorsque j'éprouve un sentiment trop fort, il y avait en plus ces larmes que j'essayais de fuir depuis si longtemps. Une centaine d'années au moins... Peut-être même plus. J'ai arrêté de compter les jours depuis qu'elle est morte. Morte à cause de moi en plus. Elle n'aurait jamais fait ça si je n'étais pas... Si...
J'essayais d'essuyer les larmes sur mes joues qui coulaient de plus en plus abondamment. Il fallait que je réponde à l'autre qui m'avait rétorqué ça. Je ne pouvais pas. Impossible de parler. J'aurais aimé pouvoir lui crier que j'ai déjà connu la mort d'un être cher, le vide énorme laissé par elle, l'espoir de la revoir derrière l'encadrement de la porte à sourire. Je connaissais tout ça. Je ne le connaissais que trop. Je me suis juré de ne plus jamais m'attacher à une personne depuis sa mort. Pourquoi voir toutes les personnes qu'on aime mourir alors qu'on peut se contenter d'ignorer les sentiments de ce genre-là ?
Je tombai lourdement sur le sol, tout en pleurant ouvertement. Il fallait que je lui réponde quelque chose. Il allait vraiment me prendre pour un lâche si je restais comme ça. Il allait penser que je pleurais parce que j'avais été vexé. Il ne fallait pas. Déjà que je pleurais à cause de cette fille qui.. N'en valait même pas la peine, je pleurais en plus devant lui. Cet homme qui m'avait rabaissé, piétiné mon honneur et presque traité de simplet. Il n'avait pas le droit.

C'était malin, parler de tout cela avait réveillé énormément de douloureux souvenirs chez le jeune homme. Des souvenirs qu'il ne pourrait de toute façon jamais oublier vu l'ampleur de ceux-ci mais qu'il était normalement capable de garder dans un coin de sa tête. Pour le coup, il n'en était absolument pas capable et si il n'avait pas déjà atteint une force mentale assez conséquente, il se serait sûrement effondré en pleurant mais il ne devait pas... Ce n'était pas question d'être devant l'ennemi ou quelque chose du genre, cela faisait longtemps que le jeune Fighter avait décidé de ne plus pleurer. Il n'en avait pas le droit. Pour tous, il devait être la figure du courage et de l'espoir, il ne devait pas se laisser abattre et c'était sa responsabilité, vis-à-à vis de tous les titres honorifiques qu'il avait de demeurer fort pour le bien de tous. Cela vous paraîtra peut-être bizarre mais, Karot souhaitait même la paix pour le Gouvernement.

Les paroles de Karot furent d'ailleurs suivi d'un long silence, pourquoi est-ce que Maël ne parlait plus ? Voilà qui était plutôt étrange, il n'était pas du genre à attendre que le jeune Fighter pense avoir gagné pour lui donner un contre-exemple terrifiant si ? Ce n'était pas non plus le genre de Karot, mais c'était ce qu'il avait fait sans réellement le vouloir quelques secondes auparavant. La vérité était que le jeune homme n'avait aucunement attendu que le démon pense avoir gagné, il avait juste prit du temps pour trouver les mots juste sans se laisser terrasser par sa propre colère car... Si il avait fait cela, il n'y aurait sûrement plus de Hall d'entrée à l'heure qu'il était. Vous n'avez jamais vu Karot en colère lorsqu'il avait 16 ans... Sachez que sa colère était encore pire maintenant, il avait une force hors du commun avec ou sans mais... Avec, il n'hésitait pas à tuer. Malheureusement. Et bien heureusement, il arrivait à se contrôler, la plupart du temps.

Un vrai choc pour Karot, voilà ce que fut l'action qui se déroula ensuite et que je vais sans attendre plus longtemps vous narrer... Imaginez-vous, le démon fier Maël muni d'une prétention sans limite, sûr de lui et d'être supérieur à tous... Le démon du début de cette histoire en somme. C'est bon, vous avez bien l'image en tête, vous vous en souvenez au moins ? Je l'espère car sinon c'est vraiment tant pis pour vous, faites-vous une idée avec ce que je viens de vous dire. Bref, ce même Maël était maintenant en train de pleurer devant le Leader des Fighters, il était littéralement effondré et cela étonna grandement le jeune homme. Il n'aurait jamais pensé voir le démon dans cet état-là devant quelqu'un, lui qui était si fier... Il ne pensait pas que cette vérité le toucherait à ce point, Karot ne considérait nullement avoir gagné quoi que ce soit. Il détestait voir pleurer des gens devant lui, vraiment il détestait ça.

Il s'approcha alors de Maël mais nullement comme quelqu'un qui savourait une quelconque victoire puisque, comme dit précédemment, il ne considérait pas avoir gagné quoi que ce soit, pour reprendre les termes exacts. Non, la façon dont il s'approchait alors sûrement un peu plus piétiner l'honneur de Maël, tout comme ce qu'il allait faire mais, à ce moment... Il ne se "contrôlait" déjà plus, c'était sa nature qui reprenait le dessus et il ne pouvait rien faire sauf écouter cette dernière. Il était donc devant le démon avec un air empli de compassion, le genre de choses qu'on déteste lorsqu'on souffre mais qui fait tellement de bien. Il se mit ensuite à la hauteur de Maël et le tint par une épaule, il lui fit un sourire, lui aussi, plein de compassion. La main qu'il avait posé sur l'épaule de Maël était chaleureuse, autant que le feu qui le caractérisait. Il ne considérait plus le démon comme un adversaire à présent, le combat était fini.

"Désolé, je me suis trompé. Tu as aussi connu cela, n'est-ce pas ? Tu te dis que tu ne veux plus jamais revivre une telle douleur, c'est ça ? Depuis combien de temps penses-tu ainsi ? N'as-tu jamais voulu avoir un ami ? Si nous étions tous immortels, tu n'aurais jamais eu à vivre cela, c'est ce que tu penses ? Maël, si tu as des pensées comme cela... Même si tu es apparemment indépendant, tu n'avanceras jamais plus... Tout ne restera qu'illusion et tu deviendras vraiment fou."

Il fit quelque chose que je ne pensais de sa part. Il se baissa et commença à me regarder comme si j'avais toujours été son meilleur ami. Pourquoi agissait-il ainsi ? Je me suis moqué de lui, non ? Peut-être est-ce pour piétiner un peu plus ma fierté ? Il me prit par l'épaule et me sourit. J'essuyai rapidement mes larmes puis détournai le regard tout en boudant. Je ne voulais pas de sa compassion, ni de sa pitié. Je ne voulais même pas sa présence. Je voulais juste être seul et en paix. Pourquoi venait-il me réconforter

«

»

Comment pouvait-il être si gentil après tout ce que je lui avais fait ? Ce n'était pas vraiment normal de l'être avec tout ça. Il ne pouvait pas se comporter normalement avec quelqu'un comme moi. Est-ce que je ne fais pas tout pour être détesté ? Et comment lisait-il si clairement dans mes pensées ? Il commence à m'énerver, tout en me calmant en même temps. J'écartai sa main d'un geste brusque puis me levai en regardant ailleurs et en lui tendant la main :

«

»

Il valait mieux qu'il ne le dise à personne. Je vois déjà tous mes collègues se moquer de moi. Ma fierté avait déjà pris un bon coup, alors surtout pas ça en plus. Je devais me comporter gentiment avec lui, même si me faire des amis n'étaient pas mon but principal dans la vie. Mais après tout, il pourrait tout dire si je suis méchant avec lui et là, je pense que je retournerais directement en enfer et que j'y resterais le temps qu'ils meurent tous. N'est-ce pas lâche d'agir ainsi ? Bien sûr que non. Aucun de mes actes n'est lâche. Je ne suis pas lâche, j'ai juste peur de la vérité.

Karot le savait pertinemment à l'instant où il avait décidé de faire ce qu'il venait de faire... Oui, il savait d'ores et déjà avant de faire cette action que Maël n'apprécierait pas franchement, ou plutôt qu'il n'avouerait jamais que cela le calmait dans un sens... Il avait sa fierté que voulez-vous ? Son honneur avait déjà été assez piétiné pour qu'il abandonne en plus sa fierté, peut-être était-ce ce qu'il se disait en ce moment même... En tout cas, cela était parfaitement compréhensible pour le jeune Fighter. Lui-même aurait accepté cette aide mais il n'avait pas autant de fierté que le démon Maël. Karot avait abandonné sa fierté depuis longtemps dans le sens où il avait toujours appris à accepter l'aide de quelqu'un... Oui, même d'un ennemi et pour une raison des plus élémentaires qu'il venait de montrer. Il acceptait l'aide de ses ennemis car il était aussi capable de les aider si ils le méritaient dirons-nous. Cela vous paraît peut-être étrange mais... Maël le méritait.

Le dire à quelqu'un ? Révéler à tout le monde que le fier démon Maël respecté par tous avait versé des larmes devant un simple Rebel, Leader des Fighters... Et tout pour la simple et bonne raison qu'il avait dit une vérité qui avait blessé le jeune Démon indépendant. Cela serait vraiment vil de la part du jeune Fighter et ce n'était vraiment pas son genre. Le Sorcier du Feu avait une certaine notion de la valeur qu'était le respect, et il ne bafouerait jamais celle-ci... C'était une valeur familiale après tout. Mais bref, Karot savait qu'il avait à la fois blessé et guérit Maël mais, connaissant un peu le caractère de celui-ci, il était presque sûr que celui-ci allait au moins faire mine de lui en vouloir ce qui l'attristait un peu pour tout dire mais bon... Il ferait avec, cela faisait bien longtemps qu'il avait apprit à vivre en sachant que des personnes le détestaient, avaient envie de le tuer et j'en passe pour vous éviter les détails morbides. C'était la vie.

"N'aies crainte, malgré notre adversité passée tu peux me faire confiance. Je suppose que tu ne m'apprécieras jamais mais bon. Tu devrais te remettre d'aplomb, des collègues à toi vont arriver dans une dizaine de minutes. As-tu une dernière chose à me dire ?"

Il m'énervait à réfléchir tout le temps avant de parler! Il faut dire que moi je ne réfléchis pas beaucoup et ça me mets souvent dans des situations incroyables mais quand même, à chaque fois je m'attendais à un discours de sa part... Alors que non, pas vraiment. Soudain, après un petit moment, il dit enfin quelque chose :

«

»

Je peux lui faire confiance ? Pourquoi j'aurais besoin de lui faire confiance, c'est pas comme si j'allais compter sur lui pour faire quelque chose un jour ou l'autre. Et à propos de mes collègues, je les voyais déjà qui arrivaient. Je me jetai sur Karot et lui plaquai les mains derrière le dos, tout en espérant qu'il prenne mal mes actions et commence à tuer tout le monde. Le premier des policiers qui arriva me demanda qui c'était. Je lui répondis, le plus naturellement du monde :

«

»

Et pour appuyer mon mensonge, j''accompagnais Karot jusqu'à la porte d'entrée, en prétextant l'emmener au QG, passant devant des dizaines de policiers et donnant toujours la même raison. Je ne sais même pas pourquoi je l'aidais à sortir, sûrement pour qu'il ait une raison en plus de ne rien dire. Après tout, je viens de lui sauver la vie... Quoi ? Vous me croyez pas ? C'est la vérité, je ne mens jamais, enfin presque jamais. Arrivés tous deux au hall, je le lâchai puis lui dit sans vraiment m'en soucier :

«

»

Il avait vraiment intérêt à ne plus revenir, j'en avais un peu marre de sa face à vrai dire. Surtout qu'il m'avait vu pleurer pour de vrai et ça, c'était impardonnable, si j'avais pu, je l'aurais tué sur le champ, mais il vaut mieux le garder pour plus tard, qui sait, il pourrait toujours me servir... Et oui, me servir des gens, les utiliser, étaient mes passe-temps favoris et pour le moment, j'avais une belle liste de gens que je pouvais utiliser à des fins personnelles. Pour le moment.

Pourquoi Karot réfléchissait-il toujours avant de parler ? Tout simplement parce que cela était logique non ? On ne devait pas parler comme ça par instinct, à part parfois quand réfléchir ne servait vraiment à rien... Cependant, le problème lorsqu'on parlait seulement par instinct était les problèmes que l'on pouvait créer en disant des choses qu'on ne pensait pas forcément... C'était la seule raison pour laquelle le jeune Karot Ryuu parlait après avoir mûrement réfléchit. Le jeune Sorcier du Feu savait bien ce qu'il se passait dans la tête de Maël, autrement dit, il savait que le fait que Karot réfléchisse autant avant de parler, et qu'il finissait donc par avoir raison... Énervait beaucoup le démon indépendant. C'était dur de se convaincre qu'on avait tort lorsqu'on pensait être muni d'une supériorité hors du commun. Enfin, telle était la vérité, Karot était différent du démon Maël mais il ne considérait pas qu'un d'entre eux était supérieur à l'autre.

Pourquoi Karot se retrouvait tout d'un coup plaqué contre le sol et les mains derrière le dos ? Pour la simple et bonne raison que les collègues de Maël venaient d'arriver et qu'il aurait été vraiment étrange de voir le démon pleurer. D'ailleurs, celui-ci avait d'ores et déjà séché ses larmes et affichait la même mine fière que d'habitude. Il avait une capacité à s'adapter qui était hors du commun. Karot n'aurait peut-être pas pu passer des larmes aux rires comme venait de le faire son ancien adversaire. Quoi que... Devant ses amis et ses subordonnés, Karot n'aurait jamais pu montrer ses larmes pour des raisons bien simples... Il devait se montrer fort même si il souffrait sûrement tout autant que tous les Shiinuens, Rebels et familles de victimes. Mais bon, ce n'était pas le sujet actuel là ! Si Karot en était aussi capable, c'était parce qu'il avait été éduqué ainsi. Si Maël y arrivait c'était par fierté... C'était ça non ?

Karot avait été emmené comme le prisonnier qu'il était actuellement jusqu'à la sortie du Hall. Le jeune homme s'attendait un peu à carrément aller en Prison mais en y réfléchissant, il faisait confiance au Démon Maël... Cela était assez étrange vous ne trouvez pas ? Karot faisait toujours confiance très vite et cela pouvait être considéré comme une qualité ou un défaut, cela lui avait apporté beaucoup d'amis mais aussi beaucoup de trahisons... Enfin, c'était la vie. Et puis, il avait eu raison de faire confiance au Démon étant donné que celui-ci l'avait libéré juste après, en lui disant bien entendu de ne jamais revenir... Chose que Karot n'écouterait de toute façon pas, comme tout ce qu'on lui disait qu'il ne considérait pas comme juste de toute façon. Le jeune Sorcier était quelqu'un qui avait toujours décidé d'avoir sa volonté propre même devant l'autorité. Il ne faisait que ce qui lui semblait être juste.

"Tu sais bien que je ferais ce qui me plaît. Je suppose que je dois te dire merci."

Et il disparut.