Le soleil se mit à viser une cible. Cette cible ? C’était Chase, sur son lit. Les lumières traversèrent les rideaux et arrivèrent à leur destination sur les yeux du jeune homme. Pitié épargnez donc son sommeil humble soleil ! Mais non, bien sûr que non vous lui avez comme par hasard foutu vos rayons sur ses yeux plissés. Il grogna un moment puis ne put supporter un réveil aussi brutal. Dès le matin il était de mauvaise humeur. Il avait l’impression que le monde le haïssait et que sa haine pour celui-ci était réciproque. Pourtant il s’était arrivé à se faire de bons amis. Brave Chase, malheureusement dès lors qu’il se leva de son lit douillé, dès lors que son pied se mit sur terre et dès lors qu’il ouvrit ses yeux rouges… Une horrible impression fut imposée aux habitants de Shiinu. Peut être que certains avaient plutôt ce qu’on appelait « une mauvaise impression » et peut être que d’autres n’ont rien remarqué. Son corps semblait entier mais pas sa tête. Son esprit chamboulé par des tas d’évènement, déjà cette recherche sur cet internaute crétin qui a prit un nom déplaisant pour Chase, puis cette distance qui commençait à éloigner notre ami et Milie. Franchement il n’avait aucune envie d’aller dehors. Par pur réflexe il traina ses pieds à la salle de bain, se regarda dans le miroir. - Cheveux… Décoiffés ‘tin. Il se remettait les mèches de devant comme à son habitude puis se brossa les dents et se redirigea vers sa chambre. Il n’était pas paresseux et avait horreur du désordre, non pas qu’il était maniaque juste que cette environnement lui refaisait surgir son passé. Ho son passé, si seulement il avait le pouvoir de voyager dans le temps. Par moment il y pense, s’il avait pu arrêter ce massacre plus tôt. S’il s’était enfuit avec Tracy, Camille, T.J. et Sheila. Il n’aimait pas y penser. Il se détestait de ne pas avoir réagi. Si seulement, avec tous ces si tout pouvait devenir possible. Sauf que ce problème est passé. Ce problème est parti sans lui. Mais il est la preuve de son existence et puis comme il se remémore parfois de ses frères et sœurs il sait qu’ils n’ont pas totalement disparu. Parce que l’être humain ne vit que pour exister dans la mémoire. Tant que l’on peut se souvenir de celui-ci, il sera heureux parce qu’il se sent exister. On nomme cette chose la vie. Chase sait que ses proches valait la peine qu’on se souvienne d’eux. Au contraire lui il ne voulait pas vraiment exister dans le cerveau des autres. Rien que le fait de vivre le rendait content. Quand il mourra il sera enterré point barre, aucune larme, aucun sourire, encore faut-il que quelqu’un songe à se poser là question. La célèbre question de son emplacement et de ce qu’il faisait. Certes il ne souriait jamais. Et au fond de lui il cachait des sentiments mais rien ne brisera sa carapace puisque pour l’instant il se doit de protéger et non de penser. Ce genre de chose lui arrive rarement quand il est dans une phase de ne pas avoir l’esprit clair. Il était avec son jean noir. En rentrant de son combat contre des Rebels il fut si fatigué qu’il oublia d’enlever son pantalon et se refilé un pyjama tout simple. Aujourd’hui, il s’enfila une chemise à carreaux rouges et prit un jean blanc. Une tenue simple parce que de toute manière il n’allait rien faire que de sortir prendre l’air. Il sortit et ferma à clé son endroit, sa pièce à lui. Trainant un peu dans les rues, il vit une ville, un pensionnat tout simple. Mais qu’il n’était pas naïf notre Chase et connaissait la face caché de ce maudit... Enfin qu’il aimait se promener comme ça. Il montrait juste une aura menaçante et que le premier à s’approcher du jeune homme mal réveillé se prendra un poing dans le nez. Les suicidaires revenaient plus tard, laissez Chase tranquille. Ce n’est qu’une demande de son inconscience idiote certes mais raisonnable et réaliste. Il tapa dans une cannette vide et se fit interlocuteur par une personne. Un policier du gouvernement ? Une gentille petite fille ? Mais qu’est-ce qu’on en a à faire ? Je vous avez averti ! Je vous avez tenu à l’écart pour votre bien ! Il s’arrêta et se retourna, pendant ce temps les soit disant civils restèrent bouche bé à voir ce spectacle. - Ramasse ton déchet ! Un ordre, ho que non pas d’ordre ! La chose que Chase ne désirait jamais entendre. Surtout avec ce ton. Il grommela puis… Il n’y avait pas vraiment de catégories à donner pour cet homme juste en face de lui. Il n’était pas en uniforme. Peut être un agent caché enfin bon, s’il s’en prenait à Chase, s’il le cherchait il va le trouver. - Qu’est-ce t’as à grommeler hein ? Allons, allons Chase partit sans faire d’histoire. Mais en réalité derrière lui son interlocuteur s’était retrouvé… la tête dans la poubelle. Magnifique, il n’y eu que ce violent pour ne pas faire de longues histoires et en finir le plus vite possible. Maintenant ce policer a du appeler de ses compagnons. Même si notre homme de vingt deux ans savait déjà qu’il ne pouvait être arrêté, il ne voulut en aucun cas rester à respirer cet air de la ville. Puis il se rendu donc vers la forêt. Un endroit paisible où la surveillance n’était pas très forte. Chase se dirigea vers le Sud, et sans obstacle majeur fit face à la végétation. Sur le côté de la route, une pancarte avec « Attention, entrée interdite pour cause de danger » - La ferme… Une un vocabulaire digne de Chase. Puis il ne tenu pas compte de cet avertissement. Il faisait ce qu’il voulait. Plus il montait plus les arbres se recroquevillaient sur le chemin. Oui bon il n’allait pas faire comme Hansel et Gretel, à éparpiller des pierres pour retrouver son chemin. Puis enfin en montant plus haut il vit le soleil saigné. Il observa un moment, une chose qu’il faisait pour se détendre. En se concentrant il commença à développer un sorte de sixième sens et entendit un bruit de branche cassé. - Le con qui m’a suivi je t’avertis va crever.